Si les Israéliens qui travaillent ou ont des liens personnels avec la France savent que le 1er novembre est un jour férié, il leur est parfois difficile de distinguer les 3 fêtes qui se déroulent autour de cette date.
Aussi Israël Valley va répondre à cette question, dont les réponses n’ont pas toutes la même origine.
La Toussaint est célébrée le 1er novembre par les Catholiques et le mot est un raccourci qui désigne la fête de « tous les martyrs et de tous les saints » et la fête leur permet de commémorer tous les saints, connus ou inconnus. Elle a été instituée en 610 par le pape Boniface IV afin d’honorer les martyrs romains dont il avait fait transférer les corps des catacombes au panthéon d’Agrippa, reconverti en église, mais c’est à partir du XXème siècle que le pape Pie X inscrit cette fête dans la liste des huit autres fêtes catholiques, avec obligation pour les catholiques de se rendre à la messe.
C’est le lendemain, le 2 novembre, que l’Eglise a fixé offciellement le jour des défunts, mais l’usage veut que les familles se rendent dans les cimetières dès le 1er novembre, jour férié en France, afin de se recueillir sur les tombes et déposer des chrysanthèmes.
La fête des morts est célébrée le lendemain de la Toussaint, le 2 novembre. Présente dans différentes cultures et religions, dont l’Eglise catholique, elle est aussi célébrée au Mexique, et plus largement dans la communauté hispanique. Le jour des morts mexicain (« Dia de Muertos » en espagnol) figure au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il ne constitue pour autant pas un jour férié.
Connu pour ses « calaveras », les têtes de morts emblématiques de la culture mexicaine, le « Dia de Muertos » permet de rendre hommage aux défunts, de manière festive et colorée. Les Mexicains disposent des autels à l’intérieur de leurs domiciles, sur lesquels diverses offrandes sont déposées : photographie du défunt, nourriture, calaveras, encens, bougies, fleurs… Les familles se rendent au cimetière, et décorent les tombes de fleurs de cempasúchil, de couleur orange.
De son côté, Halloween, est une fête païenne, d’origine celte et gauloise. Étymologiquement, il s’agit de la contraction de « All Hallows Eve », qui signifie « la veille de tous les saints », c’est-à-dire la veille de la Toussaint et l’ancêtre de cette célébration date d’il y a 3000 ans : la fête de Samain. Elle donnait l’occasion de célébrer le passage entre deux saisons (la saison claire et la saison sombre) et selon la tradition, les âmes de défunts rejoignaient leurs familles durant la nuit.
Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que la fête d’Halloween devient la fête que l’on connaît aujourd’hui. À cette époque, les Irlandais et Écossais migrent aux États-Unis pour fuir la Grande famine en Irlande. Ils apportent avec eux leurs contes et leurs légendes et depuis, Halloween est célébrée dans différents pays : Écosse, Irlande, États-Unis, Angleterre, France, Belgique ou Suisse. La nuit du 31 octobre, la tradition veut que les enfants, déguisés, fassent la chasse aux bonbons. Ils font du porte-à-porte en criant « Trick or treat! » (« Farce ou friandise ! »).
En Europe, l’Église catholique a riposté à cette manifestation mercantile dans les années 1990 par des festivités mieux accordées à la spiritualité chrétienne. Elles mêlent le rock et la prière sous le nom de… Holywins (la Sainteté gagne).
Source : Ca m’intéresse et Israël Valley