Si le ministère français des Armées a récemment annoncé avoir lancé le développement du Rafale F5, il n’a pas dévoilé le fait que la France et les Émirats Arabes Unis Arabes (EAU) sont en train de discuter d’un financement commun pour développer le futur standard F5 dans le cadre du club Rafale qui est à un stade informel.
Des discussions très détaillées seraient en cours avec Abu Dhabi, qui est un partenaire privilégié et naturel pour la France au regard des 80 Rafale achetés et au-delà de l’envie des Émiriens de participer aux futures évolutions de l’avion, le co-financement du Rafale F5 arrangerait bien le ministère des Armées au moment où la situation budgétaire française est compliquée.
Les EAU envisagent une commande complémentaire de 20 Rafale supplémentaires et cette vente est actuellement en discussions entre les deux pays et l’avionneur Dassault Aviation.
Fin 2021, Abu Dhabi avait commandé à l’avionneur 80 Rafale, armés des missiles air-air Mica NG et de croisière Black Shaheen. Soit le plus gros contrat d’armement de l’histoire de la France (plus de 16 milliards d’euros).
Le Rafale F5, dont l’élaboration se fait sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction générale de l’armement (DGA), s’appuie sur des développements continus permettant d’adapter les appareils à l’évolution du besoin et des menaces, par standards successifs.
Attendu pour la prochaine décennie, le prochain modèle vise à améliorer les capacités opérationnelles des forces aériennes clientes, et il va pousser encore plus loin les avancées en matière de connectivité et de puissance de traitement des données en proposant un renforcement des capacités de l’appareil.
Véritable rénovation à mi-vie, le standard F5 inclut le développement d’un nouveau radar, d’un nouveau système de guerre électronique, de nouveaux capteurs optroniques et l’intégration du missile nucléaire ASN4G (pour la France uniquement), ainsi que d’armes de saturation.
Il bénéficiera d’une intégration renforcée avec d’autres systèmes, tant au sol qu’en vol, et pourra être appuyé par un drone furtif de combat conçu pour faciliter les opérations de pénétration des défenses adverses. Ce drone s’appuiera sur l’expérience acquise avec le démonstrateur Neuron et il accompagnera le Rafale F5 en présentant un haut niveau de discrétion et en disposant de capteurs de nouvelle génération.
Il sera doté d’une connectivité résiliente et disposera d’une large panoplie d’emports et pourra être ravitaillé en vol afin d’être en mesure d’opérer sur un large rayon d’action.
L’intégration native d’intelligence artificielle dans son système de mission offrira aux équipages du Rafale la possibilité d’intégrer le drone dans une stratégie de combat collaboratif agile, première brique du programme SCAF (Système de combat aérien du futur).
Source : La Tribune
