50 camions d’aide humanitaire acheminés dans le nord de Gaza, sur fond de menaces d’embargo américaines.
L’ensemble des cargaisons a fait l’objet d’un contrôle de sécurité rigoureux, selon le COGAT
Conformément aux directives de l’échelon politique israélien, 50 camions chargés d’aide humanitaire ont été acheminés ce mercredi vers le nord de la bande de Gaza. Cette opération fait suite à la menace américaine d’embargo sur les armes à l’encontre d’Israël, si la crise humanitaire à Gaza n’est pas résolue dans un délai d’un mois.
Cette aide, fournie par la Jordanie et contenant nourriture, eau, équipements médicaux et matériel d’abri, a transité par le point de passage d’Allenby jusqu’au passage d’Erez. Les autorités israéliennes ont souligné que cette démarche s’inscrivait dans « le cadre de l’engagement à acheminer l’aide humanitaire à Gaza ». Il a été précisé que l’ensemble des cargaisons avait fait l’objet d’un contrôle de sécurité rigoureux. « Tsahal, par l’intermédiaire du COGAT, continuera d’agir conformément au droit international pour faciliter la réponse humanitaire à Gaza », indique un communiqué officiel.
Cette initiative intervient après la divulgation d’un ultimatum américain à Israël. Washington aurait exigé une résolution de la crise humanitaire à Gaza sous un mois, sous peine d’imposer un embargo sur les armes à son allié. Les hauts responsables américains, dont le secrétaire d’État Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin, auraient transmis cette exigence aux ministres Ron Dermer et Yoav Gallant.
Rappelant l’engagement pris par Israël en mars 2024 de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire américaine ou soutenue par l’administration Biden à Gaza, Washington a exprimé une « profonde inquiétude face à la détérioration de la situation humanitaire à Gaza ces dernières semaines », et exigé des mesures pour inverser cette tendance. Les États-Unis ont noté qu’en septembre, le volume d’aide entrant à Gaza avait atteint son plus bas niveau depuis les promesses faites en mars. « Pour inverser cette tendance humanitaire négative et conformément à ses engagements, Israël doit prendre des mesures concrètes dans les 30 jours. Un échec dans la mise en œuvre de ces mesures pourrait entraîner des conséquences sur la politique américaine vis-à-vis d’Israël, conformément à la loi américaine », précise le document transmis aux ministres israéliens.