Liban : Macron a réunit mardi soir un Conseil de défense.

La porte-parole du gouvernement Maud Brégeon a rappelé la « solution diplomatique » prônée par la France, par ailleurs « prête » à évacuer ses ressortissants si nécessaire.

La porte-parole du gouvernement français, Maud Brégeon, s'adressant à la presse après le Conseil des ministres hebdomadaire, à Paris, le 1er octobre 2024. (Crédit : Ludovic Marin/AFP)

Le président français Emmanuel Macron a réunit mardi soir, à 19h30, un Conseil de défense et de sécurité nationale consacré au Liban, a indiqué mardi la porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon, qui a rappelé la « solution diplomatique » prônée par la France, par ailleurs « prête » à évacuer ses ressortissants si nécessaire.

Quelque 23 000 Français ou Franco-Libanais sont établis au Liban. Un bâtiment de la Marine française a appareillé lundi depuis le sud-est de la France pour se pré-positionner au large du Liban par « précaution », en cas de besoin d’évacuation des ressortissants français, selon l’état-major des Armées.

« Sur la question des ressortissants, je peux vous dire que l’ambassade et les autorités consulaires se tiennent prêtes, de même que nos forces armées », a déclaré Brégeon lors du compte-rendu du Conseil des ministres.

Alors qu’Israël a informé lundi les États-Unis de son intention de mener des opérations terrestres « limitées » visant le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au Liban, selon le Département d’État américain, Maud Brégeon a rappelé « la ferme opposition de la France à toute incursion terrestre d’Israël » dans le pays du Cèdre.

Sur place, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a relayé, rappelle la porte-parole, « la solution diplomatique portée par le président de la République [Emmanuel Macron] et par le président [américain Joe] Biden, de cessez-le-feu ».

« C’est une voie diplomatique qui est exigeante mais qui, à nos yeux, existe », a-t-elle dit.

Le groupe terroriste chiite Hezbollah, dont le chef Hassan Nasrallah a été éliminé vendredi lors d’une puissante – et très précise – frappe aérienne israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, a promis lundi de poursuivre la lutte contre Israël et s’est dit « prêt » à faire face à une incursion terrestre dans le sud du Liban.

Face à la détérioration de la situation et à la suspension par de nombreuses compagnies aériennes de leurs vols à destination de Beyrouth, plusieurs pays ont pris des mesures pour préparer d’éventuelles évacuations de leurs ressortissants.

Washington a renforcé sa présence militaire dans la région, déployant notamment le porte-avions Harry-Truman.

« Jean-Noël Barrot a, par ailleurs, redit l’importance pour le Liban de se doter d’un président pour sortir de la crise politique », a dit Brégeon, en soulignant « la lourde responsabilité » du Hezbollah qui « a engagé cette confrontation le 8 octobre dernier ».

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.

La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 33 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.

TIMES OF ISREL.
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