Interpellé sur Gaza à Montréal, Macron rappelle que le Hamas a « tué des centaines de personnes ».

Le président français a rappelé fermement aux manifestants que le groupe terroriste était à l’origine du pogrom du 7 octobre et qu’il ne s’agissait pas d’un « groupe de résistance »

Le président français Emmanuel Macron s'exprimant lors d'une conférence de presse, au Pavillon Cambon Capucines, à Paris, le 12 juin 2024. (Crédit : Stephane de Sakutin/AFP)

« Shame on you ! », « Shame on you ! » (Honte à vous) : les accusations, proférées par une dizaine de personnes, ont fusé alors que le chef de l’État sortait d’une conférence de presse avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

À l’issue d’un échange avec le public qui l’attendait sur les trottoirs, Emmanuel Macron est alors allé à la rencontre des manifestants anti-Israël dans une mêlée de journalistes et d’agents de sécurité.

« La France envoie de l’argent et des armes qui tuent des innocents », « nous voulons des actes », « vous pouvez mettre la pression sur Israël », ont-ils martelé.

Le président s’est attaché à répondre point par point, en anglais, aux accusations sans réussir à inverser le cours de la discussion.

« Soyons clairs, nous ne vendons pas d’armes, nous demandons un cessez-le-feu, nous sommes allés au Conseil de sécurité pour cela », a-t-il argumenté.

« Vraie émotion »

« En parallèle, nous devons travailler tous ensemble et décider ce que nous allons faire pour engager tous les pays de la région à stopper les groupes terroristes », a-t-il ajouté.

La manifestante la plus virulente a alors répliqué que le Hamas n’était « pas un groupe terroriste mais de résistance ».

« Non, ce que vous dites est inacceptable. Ils ont tué des centaines de personnes », a répliqué Emmanuel Macron. Exaspérée, la jeune femme a fini par lâcher : « Si vous êtes au pouvoir et ne pouvez rien changer, vous devez démissionner ! »

 

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