Un rapport récemment publié par le Droxford Maritime Institute laisse entendre que la Russie pourrait avoir collecté des informations sur le sous-marin israélien INS Drakon. Ce rapport suscite des inquiétudes quant à une possible opération d’espionnage maritime.

Selon le rapport, un navire russe spécialisé dans les missions de renseignement a été repéré dans une zone inhabituellement fréquentée de la mer du Nord. Cette région est généralement perçue comme ayant une importance stratégique limitée. Il y a environ dix jours, l’INS Drakon s’y trouvait pour ce qui est décrit comme un « voyage d’essai ».

Les analystes du Droxford Maritime Institute estiment que le navire russe pourrait avoir recueilli des données sur la signature acoustique du sous-marin israélien via des radars navals. L’INS Drakon est l’un des atouts les plus précieux de la marine israélienne, chaque sous-marin étant évalué à environ 550 millions d’euros. De plus, il semble que le sous-marin ait récemment fait le plein, ce qui laisse penser qu’il pourrait être en mission opérationnelle.

En avril, divers médias ont révélé qu’Israël travaillait sur de nouveaux missiles pour ses sous-marins de classe Dolphin, incluant des systèmes de lancement vertical. Ces nouveaux armements devraient être intégrés à l’INS Drakon, apportant une amélioration notable des capacités militaires d’Israël avec des missiles balistiques et de croisière à longue portée, potentiellement dérivés du missile Jericho 3.

Les informations suggèrent que le Drakon pourrait être capable de lancer entre 4 et 6 de ces nouveaux missiles, ce qui représenterait une avancée majeure pour la puissance de dissuasion israélienne.

L’INS Drakon, récemment lancé à Kiel en Allemagne, représente une avancée technologique significative pour la marine israélienne. Plus grand et plus long que ses prédécesseurs, il dispose d’une structure impressionnante et de capacités opérationnelles accrues. Il est également le premier sous-marin équipé de missiles modernes intégrés à sa structure, et pourrait disposer d’un système de lancement vertical innovant.

Malgré les spéculations sur une possible capacité nucléaire, ces informations restent non confirmées officiellement. La marine israélienne maintient une confidentialité stricte sur les capacités exactes de ses sous-marins, y compris celles du Drakon, afin de préserver son avantage stratégique.

Le lancement de l’INS Drakon marque une étape importante pour la marine israélienne, renforçant ses capacités de dissuasion et de projection de force. Les soupçons d’espionnage russe ajoutent cependant une couche de complexité géopolitique à cet enjeu stratégique.

Jforum.fr

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