Exclusif sur Radio J. Emission d’Ilana Ferhadian. Chronique de Daniel Rouach.Israël à la recherche de partenaires hightech en Afrique. Le cas du Kenya.Bonjour Ilana. Chronique de Daniel Rouach.Les israéliens qui se rendent au Kenya se sentent en sécurité dans ce pays. Sur une population de 48 millions d’habitants le Kenya compte 85 % de chrétiens et 11 % de musulmans. Le Kenya est à 3500 km de Tel-Aviv.

Israël et le Kenya entretiennent d’étroites relations économiques et militaires depuis plusieurs décennies. « Le Kenya, base avancée d’Israël en Afrique », avait  titré d’ailleurs le quotidien « Haaretz« .

L’État hébreu a vendu ces dernières années une quantité considérable d’armes au Kenya, tout en lui prodiguant son savoir-faire militaire. « Des centaines de soldats kényans ont ainsi reçu une formation en Israël pour lutter contre le terrorisme ou ont été formés au Kenya par des instructeurs officiels ou semi-officiels israéliens », notait « Haaretz ».

Récemment, lors d’une visite du Sud d’Israël avec une délégation d’étudiants de Grande Ecoles, j’ai eu l’occasion de croiser 200 Kenyans qui ont rejoint le Centre International d’Arava pour la formation agricole en Israël, un programme de onze mois au cours duquel ces jeunes kenyans découvrent la culture des maraîchers si développée en Israël.

 

Rares sont ceux qui connaissent vraiment les liens entre le Kenya et Israël. Ils sont importants et n’ont pas été brisés avec la guerre Hamas-Israël. Après le 7 Octobre le Kenya reste l’un des seuls pays africains qui a soutenu, sans failles, sans blabla, Israël. Les israéliens du hightech savent depuis longtemps que Nairobi est aujourd’hui l’un des plus importants nœuds technologiques d’Afrique. L’an dernier, la capitale kényane a même soufflé au Nigeria la place de premier hub numérique d’Afrique.

En Israël, on tente de tisser des liens en long terme  avec « Nairobi HighTech ». De nombreux spécialistes considèrent que cette ville va, un jour où l’autre, coopérer et éventuellement concurrencer Tel-Aviv. Cela faisait déjà plusieurs années que les deux pays collaborent en matière de technologie agricole et autres.

Selon Africa Intelligence : « En pleine guerre à Gaza, William Ruto soigne son allié israélien. Le Kenya s’est distingué du reste des pays africains par une position proche de celle de nombreux pays Occidentaux sur la question israélo-palestinienne. C’est le fruit d’une longue coopération avec l’État hébreu, renforcée par le président William Ruto

Le président kényan pilote lui-même la politique étrangère de son pays sur des sujets sensibles. Au grand dam de ses conseillers les plus expérimentés, qui craignent que Nairobi devienne inaudible sur la scène internationale ».

NAIROBI HIGH-TECH.

Nairobi a accueilli récemment l’« Africa Tech Summit », rassemblant tous les géants de la tech.

Depuis déjà des années, se développe à l’est de Naitobi une ville du futur, gigantesque pépinière de l’innovation numérique qui force l’admiration des investisseurs du monde entier.

Tous les multinationales du hightech ont déjà leur camp de base à Nairobi : un centre de développement et de recherche pour Microsoft, un autre pour Google et une plateforme de serveurs informatiques pour Amazon. Grâce à un écosystème unique de start-up, le Kenya est le pays qui a collecté le plus de fonds en Afrique l’an dernier.

Connu pour son terreau de fintechs (finance), il commence à s’imposer sur d’autres secteurs, dont la greentech (environnement). Le Kenya a toujours été dynamique sur la scène tech.

Beaucoup de financiers, dont des israéliens, ont aussi investi dans des start-ups dans le secteur de la santé, de l’agriculture ou de l’éducation.

Signe en tout cas de l’avènement de cette « start-up nation » africaine, où les jeunes diplômés sont déjà courtisés par les GAFAM, le gouvernement kényan a imposé l’apprentissage des bases du codage informatique dès l’école primaire.

Les « start-upers » kenyans ont eux levé près de 500 millions d’euros de fonds l’an dernier, soit deux fois plus que l’année précédente.

Le succès du Kenya ne devrait pas se démentir puisque le pays dispose de jeunes extrêmement qualifiés après avoir suivi des études à l’étranger. Ici, l’anglais est la langue numéro un.

Début 2023 Benjamin Netanyahou avait rencontré à Jérusalem le président kenyan William Ruto pour un déjeuner de travail, au cours duquel les deux dirigeants avaient convenu de renforcer la coopération entre leurs pays.

Le chef du gouvernement israélien s’était félicité de la première visite du président kenyan en Israël : « Le Kenya pourrait servir de passerelle pour le commerce et la coopération internationale entre Israël et le reste de l’Afrique.

Les deux chefs d’Etat s’étaient engagés à développer les relations de leurs pays dans divers domaines, notamment l’expansion du commerce bilatéral, la technologie, la cyberdéfense, la promotion de la restauration d’une route aérienne directe, l’eau et l’agriculture.

Des déclarations d’intention conjointes entre Israël et le Kenya visant à renforcer la coopération dans le tourisme et la protection de l’environnement ont été signées.

 

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