Pour la 7e édition du sommet, intitulée « Terre de champions » en référence aux Jeux olympiques et paralympiques, le nombre de projets d’investissements annoncés lundi devrait être « record » selon l’Élysée. Cela dans un contexte où la France sera très en vue en 2024 – Jeux, 80e anniversaire du Débarquement, réouverture de la cathédrale Notre-Dame… – et sur fond d’apparente reprise économique, la croissance et l’emploi ayant défié des attentes plus pessimistes en progressant chacun de 0,2 % au premier trimestre.
La France est restée en 2023 pour la cinquième année consécutive premier pays d’Europe pour les investissements étrangers, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne, selon le baromètre du cabinet EY, avec 1 194 annonces de projets, représentant 39 773 créations d’emplois. Par une méthodologie différente, Business France, structure publique de promotion économique de la France, comptabilise même 1 815 décisions d’investissements étrangers l’an dernier.
Quelque 180 patrons étrangers sont attendus lundi à Versailles, le maximum possible « pour garder à l’événement une taille raisonnable », selon l’Élysée, et leur permettre de rencontrer chacun au moins un ministre français.
« Emporter la décision ».
Sont annoncés notamment les dirigeants d’ArcelorMittal, JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Coca-Cola, ou encore AstraZeneca et Novartis dans le domaine de la pharmacie, Envision et Air Products dans le domaine industriel, et ceux des fonds souverains saoudien ou qatari. Plus de la moitié seront non-européens (20 % nord-américains et 20 % asiatiques notamment) et environ un tiers viennent pour la première fois. Une soixantaine de patrons français sont également attendus.
Après une matinée de déplacements sur le terrain, pour mettre en valeur des projets du sommet, Emmanuel Macron doit venir à Versailles dans l’après-midi. Il présidera une table ronde sur la décarbonation et une autre sur l’intelligence artificielle et le quantique (informatique super-puissante).
Le président s’entretiendra aussi en tête-à-tête avec quelques patrons pour lesquels une conversation avec le chef de l’État peut s’avérer de nature « à emporter la décision » sur des projets « très importants et très stratégiques », explique-t-on à l’Élysée. De telles conversations avaient par exemple abouti l’an dernier au lancement par le fabricant de batteries taïwanais ProLogium d’un projet de « gigafactory » de 5,2 milliards d’euros à Dunkerque. Après une séance plénière avec tous les patrons, le président recevra enfin l’assemblée à dîner dans la prestigieuse Galerie des Glaces du château de Versailles.
Choose France participe à la stratégie de réindustrialisation de la France voulue par l’exécutif, marquée par une amélioration du cadre fiscal et réglementaire pour les entreprises, selon l’Élysée. « Est-ce que nous avons déjà effacé des décennies de désindustrialisation ? Évidemment non, pas encore. Mais la tendance s’est inversée », a déclaré le Premier ministre Gabriel Attal mardi devant les députés ».