Permettre à une personne paraplégique de contrôler sa marche par la pensée ; aider une femme handicapée à s’exprimer par ordinateur interposé ; donner à un enfant, atteint de la maladie de Charcot, la possibilité d’alerter sa famille en actionnant à distance l’interrupteur dans sa chambre… Ces dernières années, des équipes de chercheurs ont prouvé qu’il était possible, dans certaines conditions et à l’aide d’un équipement ad hoc, d’aider une personne fortement handicapée à agir ou à communiquer à l’aide de son unique volonté.
« Cette discipline dénommée “interface cerveau machine”, qui rassemble des compétences transversales, médicales, neuroscientifiques, informatiques et technologiques, évolue dans le monde académique depuis une vingtaine d’années », précise le professeur Philippe Domenech psychiatre et chercheur en neurosciences computationnelles à l’Institut de neuromodulation (Inserm, CEA-Neurospin).
Pour arriver à ces résultats, il a fallu lire dans le cerveau. Des volontaires ont porté des dispositifs non invasifs (bonnet d’électrodes, lunettes sensibles…) ou se sont vu implanter de façon chirurgicale des capteurs. Leur activité cérébrale a ainsi pu être décodée par un ordinateur, qui a ensuite transformé leur volonté en commande. Les dispositifs non invasifs permettent d’obtenir des commandes simples (allumer, éteindre, appuyer sur une touche de clavier). Les dispositifs invasifs, qui ont accès à des informations cérébrales plus précises, ont permis d’obtenir des commandes plus sophistiquées.
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