L’ombre du programme nucléaire iranien plane sur la montée des tensions entre Israël et l’Iran.

Par |2024-04-19T08:36:31+02:0019 Avr 2024|Catégories : EDITORIAL|

Ainsi, l’ombre du programme nucléaire iranien plane sur la montée des tensions entre Israël et l’Iran. L’Etat hébreu et les Occidentaux accusent Téhéran d’accélérer son programme nucléaire. Ils considèrent que la capacité de déstabilisation régionale de la République islamique serait décuplée si le régime parvenait à se doter de la bombe. « Israël commettrait toutefois une erreur en s’attaquant à des sites nucléaires iraniens. Cela ne résoudrait pas la question, car même une attaque en force contre ces installations ne suffirait pas pour empêcher les Iraniens de produire de l’uranium enrichi, observe Pierre Goldschmidt, ancien directeur général adjoint de l’AIEA. Une telle opération leur donnerait au contraire un bon prétexte pour se retirer du traité de non-prolifération nucléaire. »

La tension n’a fait que monter depuis que les pourparlers engagés pour tenter de sauver l’accord sur le nucléaire iranien, signé en 2015 par Téhéran puis dénoncé par le président républicain Donald Trump trois ans plus tard, ont échoué à la fin de l’été 2022. Tandis qu’un compromis semblait proche, les Etats-Unis ont refusé une ultime requête iranienne d’alléger le régime de sanctions pesant sur les gardiens de la révolution. Depuis lors, le plan d’action global conjoint (JCPoA, en anglais) est considéré au mieux comme moribond, au pire comme mort, même si les Occidentaux affirment toujours vouloir encadrer un jour les activités nucléaires iraniennes.

En dénonçant ce texte et en multipliant les sanctions, Donald Trump espérait, avec le plein soutien de Benyamin Netanyahou, exercer une « pression maximale » sur le régime afin de le fragiliser et le convaincre de négocier un accord plus contraignant. Mais, depuis 2018, l’Iran nie toujours vouloir se doter de l’arme atomique, progresse sur tous les volets de son programme et a largement violé les engagements pris dans le cadre de l’accord de 2015, de l’avis des experts occidentaux ».

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