Israël : la « start-up nation » se reconfigure en force.
Déjà chahuté par le Covid et l’instabilité politique, le pays est à présent secoué par la crise de la tech, son pilier. Dans les tours de Tel-Aviv, on encaisse le choc et on regarde l’avenir en se tournant vers la santé, la cybersécurité ou le quantique.
Depuis son bureau, au 23e étage de l’une des tours jumelles de Haarbaa Street, Edouard Cukierman pointe un autre building, deux fois moins grand: la Daniel Frisch Tower. C’était autrefois le plus haut immeuble de Tel-Aviv, où il avait installé le siège de sa société, Catalyst Investments, l’un des plus gros fonds de capital-risque en Israël.
Dans ses nouveaux locaux, l’investisseur n’a pas pu pleinement profiter de la vue époustouflante sur la Méditerranée. Trois ans de pandémie et maintenant cette crise qui frappe la high-tech mondiale dont on peine encore à cerner les effets sur l’économie nationale.
Après l’éclatement de la bulle Internet en 2001, les bureaux de Daniel Frisch se louaient pour zéro shekel. Sur la centaine de fonds de capital-risque du pays, seuls trois avaient survécu, dont Catalyst.
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