La région Ile-de-France va également ouvrir trois lycées internationaux supplémentaires d’ici 2022, en plus des six actuels, à Courbevoie près de La Défense, à Saclay et à Vincennes.
Une nouvelle cour de justice
« Aux investisseurs et aux déçus du Brexit, je veux dire que nous sommes prêts à vous dérouler le tapis bleu-blanc-rouge, comme l’a fait Londres par le passé avec Paris. Welcome back to Europe« , a lancé Valérie Pécresse.
Des mesures déjà prises
Le précédent exécutif socialiste avait déjà avancé sur le chantier de l’attractivité lors du précédent quinquennat, notamment avec la facilitation du retour des expatriés, la confirmation du chantier du « CDG Express » pour desservir Roissy, ainsi qu’une baisse progressive du taux d’impôt sur les sociétés.
Mais ces actions étaient jugées « insuffisantes », selon un rapport sénatorial publié le mois dernier, pour combler le retard d’attractivité de Paris pour bénéficier du Brexit, face à Francfort, Luxembourg ou Dublin, autres fiefs financiers entendant dépouiller la City de quelques joyaux de sa couronne.
1000 emplois de la HSBC
L' »effet Brexit » reste à ce stade encore limité pour Paris, en dehors de l’annonce de la banque HSBC, qui prévoit de déplacer 1000 emplois en France. JP Morgan Chase, géante américaine de la banque d’affaires, a pour sa part choisi Dublin, Francfort et Luxembourg. « A ce stade il n’y a pas d’engagement autre que celui de HSBC. On y travaille. La journée d’aujourd’hui est un signal important aux investisseurs », a affirmé le secrétaire d’Etat Benjamin Griveaux, rattaché à Bercy.
Toutes ces mesures viennent s’ajouter à d’autres chantiers « pro-business » du quinquennat Macron: exclusion des actions de l’ISF, baisse de l’impôt sur les sociétés, réforme du droit du travail.
Deux milliards de manque à gagner, selon Oxfam
L’ONG Oxfam, grande avocate de la taxe au destin tourmenté, s’est en revanche dite « atterrée », par le choix de l’exécutif « de dérouler le tapis rouge pour les banquiers de la City ». Selon les calculs Oxfam et de l’ONG One, l’extension de la TFF, qui rapporte actuellement environ 1 milliard d’euros, aurait permis de rapporter « au moins deux milliards » supplémentaires.
L’exécutif s’est refusé à tout chiffrage pour cette mesure, « inapplicable » à ses yeux. La suppression de la tranche supérieure de la taxe sur les salaires représente elle un manque à gagner de 100 millions d’euros, selon Bercy. Le gouvernement a en revanche maintenu vendredi le taux de 0,3% de la TFF, quand le rapport sénatorial suggérait de la baisser à 0,2% ».