Soutenu par les Etats-Unis, Ajay Banga est devenu sans surprise en 2023 le nouveau président de la Banque mondiale (BM), une institution sous le feu des critiques tant quant à sa gouvernance que concernant ses efforts en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. La guerre entre Israël et le Hamas hante actuellement les réunions de la Banque mondiale, et il est donc important pour Israël que le nouveau Président ai été soutenu pour sa nomination par les USA et non pas par un ennemi d’Israël.
Traditionnellement, la Banque Mondiale est chasse gardée des Etats-Unis, dont un citoyen a toujours dirigé la Banque depuis sa création, dans la foulée des accords de Bretton Woods en 1944. Mais cette hégémonie était de plus en plus remise en cause, notamment par les grands pays émergents, Brésil, Chine, Inde et Russie en tête, qui souhaitent, depuis plusieurs années, voir leur place dans les institutions financières internationales se renforcer.
Dans un contexte de montée des tensions géopolitiques, la décision américaine de proposer la candidature de M. Banga était tout sauf anodine, alors que les Etats-Unis tentent de se rapprocher de l’autre géant asiatique pour contrer l’influence chinoise dans la région.
Dans un contexte où plus d’une soixantaine de pays pauvres et émergents est au bord ou frappé par une crise de la dette, les financements en provenance de la Banque Mondiale sont encore plus essentiels pour éviter un effondrement de leurs économies nationales.