Bonjour Ilana,
Une chronique de Daniel Rouach.
À 1 560 mètres d’altitude, niché en plein cœur des Alpes suisses, dans le canton des Grisons, à l’est du pays : Davos. Chaque année les quelques 11 000 habitants voient affluer les grands dirigeants de ce monde. Politiques et économiques. C’est le forum économique mondial de Davos. Des milliers de militaires et de policiers protègent ce Forum. (En 2024 on ne sait toujours pas quel homme politique israélien représentera Israël).
ISRAËL TOUJOURS ACTIVE AU FORUM. Le Forum économique mondial de Davos 2024 se déroulera du 15 au 19 janvier. Le professeur Klaus Schwab, l’organisateur de ce forum, a toujours fait en sorte que la délégation israélienne soit présente. L’ex-Ministre des affaires étrangères Eli Cohen était l’an dernier à Davos. En 2022, le président israélien Isaac Herzog était l’invité d’honneur du Forum. En 2024 on ne sait toujours pas quel homme politique israélien représentera Israël.
L’ex Premier Ministre Naftali Bennet, qui également avait été invité à Davos durant son mandat, avait mis en avant les Accords d’Abraham. Naftali Bennett: « de plus en plus de partenaires régionaux viennent à considérer Israël comme une ancre de stabilité au milieu d’une région très tumultueuse. »
Pendant des années Shimon Peres était présent. C’était pour lui le lieu par excellence pour présenter le potentiel d’Israël et attirer les investisseurs. Durant des heures Shimon Peres sillonnait le Forum qui est surtout le lieu par excellence où Israël pouvait rencontrer les leaders des pays arabes.
HIGHTECH ISRAELIEN A DAVOS. En 2024, a réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos verra la venue de nombreuses firmes israéliennes.
La participation d’Israël au Forum « vise à encourager grandement les investisseurs étrangers et les exportations des technologies israéliennes ».
Doté d’un budget de 100 millions d’euros, le Forum économique mest une organisation non gouvernementale installée à Genève. Le Forum est notamment financé par 1 000 entreprises membres qui versent chacune 35 000 euros de cotisation annuelle.
EREL MARGALIT. Les investissements étrangers en Israël, même s’ils ont ralenti, ne se sont pas taris. Les startups ont levé $1,5 milliard au cours des trois derniers mois de 2023 dans le cadre de 75 transactions. En 2023, le financement est tombé à $7 milliards, contre 16 milliards de dollars en 2022.
Les risques géopolitiques peuvent être rebutants, mais ils offrent également un potentiel de hausse plus important, a déclaré Erel Margalit de JVP. « Les grandes entreprises technologiques bien financées ont pour la plupart résisté à la guerre, et certaines ont même prospéré. Les petites entreprises, en particulier celles qui espéraient boucler leurs premiers tours de financement lorsque la guerre a éclaté, ont connu des moments plus difficiles ».
L’essentiel de ce qui se passe, à Davos, tient aux rencontres physiques improbables qui se déroulent dans un cadre privilégié, grâce à l’isolement d’un village de montagne. Le forum réunit traditionnellement des dirigeants politiques de premier plan, des chefs d’entreprise, des investisseurs, banquiers, universitaires ou représentants de grandes ONG, sous le regard de centaines de journalistes venus du monde entier.
BIBI A DAVOS. Lors d’un Forum de Davos, Benjamin Netanyahu était revenu sur les particularités qui font de l’Etat Hébreu une « start-up nation ».
« Nous sommes une nation start-up ! » C’est par ces mots que le premier ministre israélien avait ouvert son discours à Davos. « L’innovation, c’est la seule façon de réussir dans un monde incroyablement compétitif », a poursuivi Benjamin Netanyahu.
Nous misons à fond sur l’innovation. » Et le premier ministre de l’État hébreu d’énoncer les cinq atouts qui font d’Israël un pays pas comme les autres.
La forte concentration de petites start-up ultra technologiques, notamment dans le domaine de la défense
L’excellence des instituts de recherche publique (notamment le Technion et l’Institut Weizmann). Au total, Israël investit près de 5% de son PIB sur la recherche.
La culture du peuple juif vis-à-vis de l’éducation. « Du Talmud à Einstein, il y a toujours cet esprit de questionnement consubstantiel à la tradition juive », selon Netanyahu.
La petite taille de l’État (équivalente à celle du New Jersey). Commentaire du premier ministre : « Tout le monde, y compris dans les start-up, est près de son voisin, ça facilite des échanges. »
Enfin, l’absence de toute autre possibilité ! « Pour survivre, peu nombreux et sans ressources naturelles, nous avons été obligés d’innover, affirme Benjamin Netanyahu. Nous innovons dans le recyclage de l’eau, dans la productivité de nos vaches laitières, la sécurité numérique, même l’hébreu moderne est une innovation !
INNOVATION EN TEMPS DE GUERRE.
L’Autorité israélienne de l’innovation, financée par l’État, a créé un fonds de 100 millions de dollars pour aider les startups en phase de démarrage.
CONCLUSIONS. Dans une récente enquête, la moitié des jeunes entreprises ne disposaient d’un financement suffisant que pour six mois, a déclaré Dror Bin, PDG de l’autorité.
Son fonds a investi jusqu’à présent environ 41 millions de dollars.« Nous avons tous fait notre part », a déclaré Dror Bin.« Les PDG et les employés ont réalisé que s’ils voulaient pérenniser le succès de l’entreprise et leur emploi, ils devaient se recentrer sur leur travail.
« Malgré toute l’empathie que nous ressentons de la part de l’industrie technologique à l’échelle mondiale, en fin de compte, lorsque les clients à l’étranger ont besoin de se faire livrer, ils ne peuvent pas dire qu’ils n’ont pas reçu leurs livraisons à cause de la guerre en Israël », a-t-il déclaré.