Les titres des journaux internationaux se concentrent souvent sur les conflits, les crises économiques, le changement climatique, la prolifération des armes légères et les divisions politiques lorsqu’il s’agit de la région du Moyen-Orient. Cependant, l’interconnexion d’Israël et des pays du Golfe par le biais de câbles sous-marins est un développement exceptionnel qui influence de manière significative le paysage géopolitique.
Contrairement aux méthodes diplomatiques conventionnelles qui reposent sur des discussions subtiles et des réunions de haut niveau, ces câbles sous-marins ont établi un réseau de connectivité sous l’océan, promouvant le potentiel de collaboration et de coopération au Moyen-Orient.
Les câbles sous-marins ont la capacité de réduire les conflits et de promouvoir la collaboration entre les États-nations engagés dans la guerre. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont devenues le pivot de la mondialisation technologique qui crée des possibilités et des opportunités à de multiples niveaux au XXIe siècle. Dans ce contexte, les câbles sous-marins ont le potentiel non seulement de renforcer la coopération, mais aussi de réduire les conflits en améliorant le niveau d’éducation, l’emploi et le mode de vie dans les régions sujettes aux conflits.
La création de ces liaisons sous-marines signifie qu’Israël et les pays du Golfe reconnaissent collectivement les avantages considérables qui découlent d’une coopération mutuelle. Cela marque un tournant important dans la géopolitique, lorsque les nations peuvent transcender le doute et donner la priorité à la communication dans les domaines des affaires numériques et économiques en utilisant la technologie comme outil de coopération et de collaboration.
En adoptant la révolution numérique et en s’associant pour mettre en place l’infrastructure physique nécessaire à un échange de données sans heurts, ces nations peuvent mettre de côté leurs différences en faveur de l’avancement des TIC. Cela pourrait conduire à une situation où les États-nations, dépassant leurs préjugés pour les autres, créeraient un ordre mondial plus harmonisé. Les câbles sous-marins incarnent un engagement concret en faveur d’un avenir où la communication n’est pas limitée par les frontières politiques, où cette forme de coopération n’est pas seulement symbolique mais a des ramifications pratiques qui vont au-delà de l’amélioration de la vitesse de l’internet.
Il est extrêmement important de garantir la sécurité et la stabilité de ces routes numériques, car toute cette entreprise technologique n’est pas exempte de risques. La coopération internationale est essentielle pour mettre en œuvre des protocoles de cybersécurité qui garantissent l’intégrité de la transmission des données sur ces câbles, préservant ainsi la confiance de toutes les parties prenantes.
En outre, des efforts continus sont nécessaires pour réduire le fossé de l’accès numérique à l’intérieur de ces pays, en garantissant que les avantages d’une meilleure connexion sont disponibles pour tous les individus, indépendamment de leur statut socio-économique.
D’une manière ou d’une autre, la géopolitique des câbles sous-marins est désormais intégrée à la guerre technologique que se livrent les États-Unis et la Chine. Les États-Unis et la Chine construisent leurs propres réseaux, sans se connecter l’un à l’autre, ce qui reflète les tensions croissantes entre ces deux superpuissances. Il est donc important pour les autres grandes puissances de ne pas devenir la proie de cette rivalité pour alimenter les caprices et les fantaisies des États-Unis et de la Chine. La seule solution pour les autres pays est de coopérer les uns avec les autres et de développer des réseaux qui peuvent les aider à prospérer et à croître ensemble.
L’histoire des câbles sous-marins reliant Israël et les pays du Golfe offre une perspective prometteuse. Il démontre l’impact profond de la technologie, l’importance de la diplomatie et la possibilité d’une harmonie au milieu de conflits historiques et cette initiative ambitieuse, menée par Cinturion, un nouveau venu prometteur dans le secteur, a suscité un intérêt considérable en raison de sa capacité à promouvoir la coopération entre les États du Golfe, Israël et l’Inde et qui est soutenue par une importante société israélienne d’investissement dans les infrastructures, Keystone, ce qui laisse entrevoir la possibilité de partenariats novateurs entre Israël et les États du Golfe.
L’Inde, qui se trouve au carrefour de cet immense progrès technologique à venir, est fermement déterminée à créer un monde numérique juste et équitable et elle s’oppose également aux limitations imposées au développement des câbles sous-marins en le réduisant à un domaine de rivalité entre les États-Unis et la Chine.
La politique de non-alignement prévaudra également dans la guerre froide technologique entre la Chine et les États-Unis, et l’Inde votera à nouveau en faveur d’un ordre mondial technologique multipolaire qui laisse une place à la croissance individuelle, à la coopération et à la collaboration.
La philosophie du processus de pensée numérique indien prend en considération le fait le plus important que toute technologie n’est d’aucune utilité si elle n’apporte pas de changement dans la vie des plus démunis. L’Inde considère la technologie comme un outil de croissance et de prospérité pour elle-même et vote pour un ordre mondial technologique juste et équitable, dépourvu de conflits et de rivalités inutiles.
Source : Financial Express & Israël Valley
