LIBRE PROPOS. EDITORIAL DE I24NEWS. UN ARTICLE DE MICHAEL DARMON.

Emmanuel Macron ne cesse de décrédibiliser et d’affaiblir la parole de la France sur la scène internationale. Cette période tragique fait tomber les masques.

Mortifié par l’échec de la conférence humanitaire de Paris le 9 novembre, il trépigne devant les micros de la BBC, le média qui refuse toujours de qualifier le Hamas d’ »organisation terroriste », et exhorte Israël à arrêter de bombarder des bébés « sans raison, ni légitimité », donnant ainsi le point aux ignobles déclarations de Jean-Luc Mélenchon qui joue avec tous les codes de l antisémitisme et de l’antisionisme.

A-t il voulu faire la leçon à son collègue Rishi Sunak, qui affirme sans ambages son soutien à Israël en guerre contre une organisation terroriste et dont la voix est plus forte ?

On reste coi devant cette admonestation.

Il est patent que le président français tente – sans grand succès – d’intervenir auprès des dirigeants du monde arabe pour essayer de débloquer le drame des otages pris par le Hamas.

On est stupéfait de ne jamais entendre Emmanuel Macron, qui a le souci du sort des civils, exiger du Hamas qu’il cesse de placer ses infrastructures militaires au cœur des hôpitaux et des écoles. On ne comprend pas pourquoi il ne parle pas de l’installation des couloirs humanitaires par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.

On ne sait toujours pas pourquoi aucun hommage national n’est rendu aux 40 Français tués lors des massacres du 7 octobre par le Hamas, ni pourquoi les visages des otages français – dont des civils et des enfants – ne sont toujours pas placardés par les autorités françaises sur les bâtiments officiels.

Ces propos présidentiels à la BBC sont tenus juste avant de poster sa lettre aux Français… Une séquence pour les Juifs , une séquence pour Hamas. Jamais l’ »enmemetempisme » macronien n’avait été à ce point inopérant, et représentatif d’un naufrage politique. On comprend au moins une chose dans cette affaire : on peut être un président intelligent et mener néanmoins une politique imbécile.

« Le problème est qu’il s’aime trop », analyse un familier du pouvoir qui fréquente le président français.

Régulièrement, des ministres ou conseillers, des diplomates, ont murmuré cette réalité, dénonçant des foucades, des pulsions débouchant sur des politiques brouillonnes et sans effet, une fois la posture théâtrale passée. Ce qui était connu de quelques initiés apparait désormais clairement : Emmanuel Macron incarne non pas une présidence bavarde, mais une présidence narcissique.

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