Face à la multiplication des alertes sur la situation humanitaire à Gaza, pilonnée par Israël depuis le 7 octobre, l e Qaui d’Orsay déploie son aide humanitaire. Un navire-hôpital, le Tonnerre, a appareillé mercredi soir de Toulon en direction de l’enclave palestinienne, comme l’avait annoncé Emmanuel Macron, depuis le Proche-Orient. « Il a passé ce soir le détroit de Messine au large de la Sicile, nous l’attendons pour dimanche au large de Gaza », a expliqué ce vendredi 27 octobre sur LCI l’ambassadeur français Frédéric Journès, à l’heure où les autorités du Hamas affirment dénombrer depuis le début de la guerre plus de 7300 morts sur le territoire côtier, dont plus de 3000 enfants.

Ce navire pourra prendre en charge de nombreux blessés, alors que les hôpitaux de la bande de Gaza sont menacés par les pénuries de carburant. « C’est un vrai hôpital flottant, avec deux blocs opératoires, 200 marins, tout un personnel hospitalier, tout ce qu’il faut pour pouvoir soigner des gens », a détaillé le diplomate.

Ensuite, avec nos amis européens, avec la Grèce et avec Chypre qui va servir de base arrière, on propose la mise en place d’un couloir humanitaire maritime pour faire arriver l’aide, pouvoir faire sortir des blessés graves et les ramener, et ainsi d’avoir cette possibilité d’accès humanitaire indispensable dans un conflit aussi grave », si le passage par voie terrestre est toujours aussi « difficile », a-t-il poursuivi, soulignant que des négociations sont toujours en cours à ce sujet. Par ailleurs, 50 tonnes de matériel de soin sont arrivées en Égypte, envoyées par avion, a-t-il annoncé.

« C’est un combat urbain, terrible, on doit avoir à cœur les victimes civiles », a insisté l’ambassadeur. Sans oublier « notre solidarité avec le peuple israélien dans son deuil après l’attaque terroriste terrible qu’il a subie », il a insisté sur le « devoir » de la France de soutenir les Gazaouis : « ils doivent pouvoir avoir accès à l’eau, la nourriture, les soins« , a-t-il martelé. Le diplomate a aussi rappelé que lors de sa visite en Israël, « le président Emmanuel Macron a parlé très clairement avec les Israéliens du caractère indispensable du respect du droit de la guerre et de l’accès humanitaire ». « Les Israéliens l’entendent », a-t-il assuré.

Il a toutefois confirmé que des « bombardements, les plus intenses que l’on ait eus » depuis le début de la guerre, sont en cours ce vendredi soir sur Gaza. « On rentre dans cette phase d’engagement au sol de ce combat, ce n’est pas une surprise, mais c’est évidemment un moment difficile », a-t-il commenté. L’armée israélienne a annoncé ces dernières heures avoir intensifié ses frappes « d’une manière très significative » sur l’enclave et annoncé y « étendre » ses opérations terrestres.


M.L
LCI
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