« Les avions ont déjà décollé ». Cette confidence d’un responsable du Pentagone, lundi 9 octobre, en dit long sur le lien indéfectible entre son pays et Israël. Quarante-huit heures après l’attaque de Hamas, l’administration américaine envoyait déjà en urgence des éléments de défense aérienne et des munitions à son allié, en attendant une rallonge d’aide militaire à plus long terme qui ne devrait pas tarder à être débattue au Congrès, où elle a toutes les chances d’être adoptée à la quasi-unanimité.

Les guerres ont en commun de clarifier bien des choses. Celle-ci va établir sans ambiguïté qui est l’allié de qui, sous quelles conditions et pour quels montants. Le soutien à Israël ou aux Palestiniens risque en effet de peser lourd dans l’issue de ce qui s’annonce comme un conflit long et, sans doute, régional. Côté Israël, Benyamin Netanyahou n’a probablement jamais douté de la solidité du soutien de Joe Biden. Les deux hommes se connaissent depuis les années 1980, ils ont eu – et comment! – leurs différends, mais le Premier ministre israélien sait qu’il a affaire à un sioniste convaincu. Biden raconte souvent comment il a hérité cette conviction de son père, qui répétait autour de la table familiale, le soir : « Si Israël n’existait pas, il faudrait l’inventer. » « Mon amour pour Israël est profondément enraciné et durable » et « l’engagement de l’Amérique à l’égard d’Israël est à toute épreuve », rappelait-il en juillet dernier, recevant le président israélien Isaac Herzog.

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