De Guy Dutheil (Le Monde). EL AL tire les bénéfices des traités de paix conclus en 2020 entre Israël, les Emirats arabes unis et Bahreïn, qui ont aussi permis de normaliser les relations avec le Maroc et le Soudan.
El Al est sortie plus forte de la pandémie ! C’est le constat d’Oranit Beit Halahmy Amir, directrice générale de la compagnie israélienne pour l’Europe centrale et de l’Ouest ainsi que l’Afrique. En 2022, explique la dirigeante, « El Al a dégagé un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards de dollars [près de 2 milliards d’euros], meilleur qu’en 2019 », dernière année avant la crise du Covid-19.
La compagnie a même enregistré un bénéfice de près de 100 millions d’euros.
Une performance, car « Israël n’a rouvert ses frontières qu’en mai 2022 », rappelle-t-elle. La compagnie aérienne a mis à profit le passage de la pandémie pour « se restructurer ».
Elle a réduit ses coûts et s’est séparée de près de la moitié de ses effectifs, passant de 6 000 salariés à environ 3 000. Mais, tirée par un retour de l’activité plus fort qu’attendu, elle « a réembauché dès que le trafic a repris », pour compter aujourd’hui 4 500 salariés.
La compagnie tire déjà les bénéfices des accords d’Abraham, ces traités de paix, conclus en 2020, entre Israël, les Emirats arabes unis et Bahreïn, qui ont aussi permis de normaliser les relations avec le Maroc et le Soudan. « Ces accords ont donné de nouvelles opportunités », reconnaît la directrice générale.
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