Défection supplémentaire dans le secteur de la high-tech israélienne. La cyber-licorne Wiz a annoncé qu’elle allait déplacer certains de ses comptes professionnels en dehors d’Israël, afin de protester contre le projet de réforme judiciaire du gouvernement. Les fondateurs de l’entreprise font en effet partie des leaders de la contestation de l’industrie high-tech contre les mesures envisagées pour museler le pouvoir de la Cour suprême.
L’entreprise a indiqué qu’elle laisserait tout de même des fonds en Israël pour gérer ses affaires courantes telles que les salaires des employés, le loyer et diverses dépenses.
Dans une interview accordée à Walla il y a deux semaines, Yanon Kostica, l’un des fondateurs de Wiz avait déclaré : « Nous avons fondé Wiz en Israël en tant que foyer sioniste, afin que nous puissions aider au mieux les entreprises et les employés. Nous portons un ensemble de valeurs qui ne se mesurent pas en argent. C’est ce qu’on a en nous quand on se réveille et quand on se couche. »
Wiz est une startup de sécurité cloud, dont le siège est à New York. En mars 2022, Wiz employait plus de 200 personnes, la plupart du personnel de vente et de marketing étant dispersé en Amérique du Nord et en Europe, tandis que la plupart du personnel d’ingénierie est basé à Tel Aviv, en Israël.
Par cette annonce, Wiz emboîte le pas à la société Papaya Global, autre licorne israélienne, qui a déclenché un premier coup de tonnerre il y a deux semaines en déclarant « retirer tous ses fonds d’Israël ». Dans la foulée, Tom Livne, le PDG de Verbit, autre très grosse pointure de la haute technologie blanc bleu, a fait connaître il y a quelques jours son intention de quitter le pays, « espérant que d’autres en feraient de même ».
Ces initiatives sont révélatrices de la rébellion du secteur de la high-tech, véritable poumon économique du pays, qui ne cesse d’enfler face à une réforme du système judiciaire perçue comme mortifère pour la démocratie et l’économie du pays. Plusieurs manifestations ont été organisées ces dernières semaines par des employés du secteur qui appellent à « sauver la startup nation ».
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