Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich , a rencontré lundi les dirigeants des banques pour parler de l’actualité économique et de la loi sur les règlements, mais très rapidement, cela s’est transformé en une discussion sur la révolution juridique et ses conséquences économiques.
Les dirigeants des banques donnent des signes clairs d’avertissement au ministre des Finances lors de cette réunion. Habituellement, ils parlent d’une manière très, très modérée, cette fois ci les propos étaient alarmants et ont conduit le ministre à réclamer de calmer le jeu, en brandissant la stabilité de l’économie israélienne qui n’est que le résultat des gouvernements précédents. La fuite des capitaux est en cours et même si elle ne fragilise pas les dépôts encore important dans les banques israéliennes, les banques étrangères estiment que les capitaux israéliens sont à un risque plus élevé ce qui entraînent une augmentation significative du taux d’usure.
Les directeurs de banque ont déclaré au ministre des finances Bezalel Smotrich lors de la réunion: « Il y a les premiers signes d’une crise dans l’économie, donc (la législation) devrait être arrêtée et l’initiative du président devrait être suspendue. »
Le PDG de Discount Bank, Uri Levin, a déclaré au ministre des Finances : « Il y a des signes négatifs, nous constatons une multiplication par 10 de l’intérêt pour l’ouverture de dépôts dans des banques étrangères.
Le dollar se renforce, la prime de risque d’Israël augmente et la performance du marché boursier est pire que le reste du monde.
Le marché est basé sur la confiance, et si nous ne l’arrêtons pas maintenant, nous pourrions nous retrouver dans une crise profonde.
Le PDG de la succursale israélienne de la banque étrangère HSBC a déclaré lors de la réunion : « Il y a maintenant une situation d’incertitude et cela peut conduire à l’instabilité. De plus, la position du Gouverneur et de la Banque d’Israël doit être maintenue. »
A la suite de ces propos le ministre Bezalel Smotrich a rétorqué aux responsables des banques : « Votre travail est de calmer le discours. Vous avez des responsabilités, les prophéties peuvent se réaliser et vous devez comprendre le sens de ce que vous dites. Je n’ai pas vu les directeurs de banque lors des manifestations contre les accords d’Oslo et l’évacuation du Goush Katif. » .
Outre le signal d’alarme important que les patrons des banques ont lancé lors de la réunion, il convient de noter qu’ils ont également alertés face aux transferts de dépôts à l’étranger. Mais, selon eux, le volume des l’argent quittant Israël n’est pas significatif par rapport à l’important volume de dépôts trouvés dans les banques israéliennes.
La réunion a réuni le superviseur des banques, Yair Avidan, ainsi que le PDG de la banque Hapoalim, Dov Kotler, le PDG de Mizrahi Tefahot Bank Moshe Larry, le président de Mizrahi Tefahot Bank Moshe Vidman, le PDG de Discount Bank Uri Levin, le président de Discount Bank Shaul Kobrinsky, PDG de la Banque internationale Samdar Barber Tsadik, président de la Banque internationale Ron Levkovitch et d’autres.
Le ministre des Finances a déclaré à l’issue de la réunion : « Nous apporterons un budget responsable, axé sur la croissance, qui comprendra de nombreuses réformes, nous ne violerons pas les cadres budgétaires et il n’y aura pas de montants inhabituels de fonds de coalition. Le meilleur chose que nous pouvons faire aujourd’hui pour le public en Israël est de réduire l’inflation.
L’économie est un monde et notre objectif est de calmer le discours dans le pays. La société israélienne est forte, l’État d’Israël sortira de cette crise. L’économie israélienne est forte, regardez aussi par rapport à d’autres économies. Les données macro de l’économie israélienne sont exceptionnelles, non seulement nos prévisions, mais aussi celles du FMI et des institutions internationales, et aussi par rapport à d’autres pays. Dans un monde d’instabilité, l’Etat d’Israël devrait être un îlot de stabilité. »
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