JPMorgan.
Le dernier avertissement concernant la place d’Israël dans l’économie mondiale est apparu vendredi. Un rapport interne rédigé par JPMorgan, l’une des plus grandes banques du monde, a fuité.
Le rapport a comparé Israël à la Pologne, qui a adopté une réforme judiciaire similaire en 2016 et a vu sa cote de crédit se dégrader. C’est un coup dur, car les cotes de crédit nationales peuvent attirer ou chasser les investissements étrangers.
Les analystes de JPMorgan ont écrit que la cote de crédit d’Israël « se situe toujours confortablement dans la catégorie investissement », mais que le plan de Netanyahou pourrait la faire baisser.
Spéculations mal fondées chez Goldman Sachs.
Le rapport s’ajoute à un avertissement d’un autre géant de Wall Street, Goldman Sachs. Cette banque a déclaré, la semaine dernière, que le shekel israélien pourrait être affecté par « l’inquiétude croissante concernant les développements politiques intérieurs ». On nage, visiblement, en pleine subjectivité, où aucun vrai critère financier n’apparaît comme concluant.
« Les cinq élections les plus récentes au cours des trois dernières années ont généralement donné lieu à une lecture limitée sur les marchés financiers », a écrit l’économiste de Goldman Sachs, Tadas Gedminas, dans un rapport.
« Cela ne veut pas dire que la situation actuelle ne pourrait pas avoir un impact plus significatif cette fois-ci, et nous suivrons de près les développements en cours. »
Dramatisation des réformes
Netanyahou a rejeté les critiques de son plan judiciaire en disant que ses détracteurs déforment volontairement les réformes proposées et qu’elles ne feraient qu’aligner les tribunaux israéliens sur les tribunaux d’autres pays occidentaux. Le plan limiterait la capacité de la Cour suprême à déclarer inconstitutionnelles les lois et les actions du gouvernement. Il donnerait au gouvernement le contrôle sur les nominations de nouveaux juges et mettrait fin à l’indépendance du poste de conseiller juridique dans divers bureaux gouvernementaux, entre autres mesures.
Les actions israéliennes continuent de bien se vendre
Binyamin Netanyahou a également déclaré qu’indépendamment des avertissements des analystes, les investisseurs internationaux sont enthousiasmés par Israël et désireux d’acquérir des actions dans des entreprises israéliennes. Sa dernière déclaration est venue de France où il a déclaré avoir rencontré 60 chefs d’entreprise locaux.
« Ce qu’ils (les analystes) disent au sujet des investisseurs qui s’enfuiraient est absurde », a déclaré Netanyahou. « Nous voulons augmenter nos investissements en Israël » (disent les chefs d’entreprise).
Tom Livne de Verbit : un cas isolé qui appelle à la désertion
Certains des chefs d’entreprise israéliens sont suffisamment préoccupés par l’orientation du pays pour choisir de décamper. Le PDG de la société technologique Verbit, qui était évaluée à 2 milliards de dollars en 2021, a annoncé mardi qu’il quitterait le pays pour éviter de payer des millions d’impôts, en signe de protestation contre le plan de refonte judiciaire.
« Au cours des dernières années, j’ai payé des dizaines de millions de dollars d’impôts et mon entreprise a payé des centaines de millions d’impôts », a déclaré le PDG de Verbit, Tom Livne, sur la chaîne israélienne Channel 12. Il a encouragé d’autres acteurs du secteur technologique israélien à faire le même.
L’annonce de Livne intervient environ une semaine après que deux entreprises technologiques israéliennes, dont une évaluée à 3,7 milliards de dollars en 2021, ont déclaré qu’elles retireraient des actifs d’Israël pour la même raison.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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