Amoureux des animaux, Francine et Patrick Violas (57 et 62 ans) ont donné vie à une structure d’accueil atypique : le zoo-refuge de La Tanière, à dix kilomètres de Chartes, le refuge animalier Starting over sanctuary.Ils l’ont fondé après avoir fait fortune dans la téléphonie mobile. Ils ont vendu leur entreprise en 2009 pour mettre leur argent au service de cette œuvre philanthropique.
« En 2011, nous avons créé une ferme pédagogique qui recueillait des animaux malades ou handicapés, dont les propriétaires ne pouvaient plus s’occuper ou que nous sauvions de l’abattoir. Nous avions ouvert cette ferme aux scolaires ainsi qu’aux enfants en situation de handicap, car le contact avec les animaux leur faisait énormément de bien », se souvient Patrick.
Peu à peu, le couple a été contacté par les pouvoirs publics et les particuliers afin de trouver une solution d’urgence pour des animaux issus de la faune sauvage, dont la détention exige des autorisations et des installations spécifiques. « Au fil du temps, en plus des cervidés, des sangliers et des renards, nous avons été sollicités pour des félins, des primates et des éléphants », poursuit l’entrepreneur.
Et dans ce lot, 200 ânes ont fait le voyage en 2022 entre Tel-Aviv et la France via la Belgique et après avoir passé le contrôle sanitaire puis un check individuel, sauvés de la maltraitance et des trafics.
Arrivés en différents convois via la Belgique, ils sont examinés, notamment avec des échographies, pour savoir s’il y a des femelles en gestation. On procède également à un relevé de signalement pour chaque animal, afin qu’ils puissent obtenir leur passeport et avoir une identité, ce qu’ils n’ont pas encore aujourd’hui.
Le centre est aussi très sollicité par les particuliers, des laboratoires, les autorités, lors de saisies et les cirques du fait des nouvelles réglementations. 600 animaux ont été accueillis en 2022, dont beaucoup d’animaux sauvages : des tigres, des léopards, des servals, des caracals, des primates, etc. Mais aussi des perroquets, des wallabies et un écureuil, que l’on a relâché dans la nature.
L’objectif est de les soigner et de les replacer. « Nous en avons replacé 500, cette année, dont 180 ânes d’Israël, sauf vingt ânesses qui ont des bébés, et 75 chevaux. Au zoo-refuge, nous hébergeons 800 animaux et 300 sur d’autres sites ».
Pour financer le budget annuel qui avoisine les 6 millions d’euros, financés, il y a les 2 ,5 millions d’euros, par les dons du public, d’entreprises mais aussi les héritages et legs. La boutique représente 10 % du chiffre d’affaires, la restauration également, sans compter la vente en ligne de nos produits.
De grands projets sont en route : le site va être agrandi, des aménagements vont être accomplis pour faire face aux sollicitations de placements d’animaux, notamment des girafes. Une grande volière va être construite. Une vente aux enchères d’objets d’arts et ayant appartenu à des personnalités est envisagée au printemps 2023.
Source : L’Echo Républicain (résumé de plusieurs articles)