Les demandes d’avortement en Israël ont atteint un niveau record en 2021, selon un nouveau rapport du Bureau central des statistiques publié mardi. Le comité des interruptions de grossesse du ministère de la Santé a reçu 16 591 demandes d’interruption volontaire de grossesse (IVG). 7,7 femmes israéliennes sur 1 000 entre 15 et 49 ans ont fait une demande d’IVG. En Israël, les demandes d’avortement augmentent constamment depuis les années 1980 et on atteint un pic en 2020, probablement à cause des confinements pendant la pandémie de Covid-19.
Dans les années 1980, environ 90% des demandes d’avortement étaient approuvées par le ministère de la Santé. Ce nombre est passé à 99,5% en 2021 et 95,4% des femmes dont la demande a été approuvée sont allées jusqu’au bout du processus. 6,8% des demandes ont été faites par des femmes de moins de 19 ans, 50,1% par des femmes mariées, 39,6% par des femmes célibataires, 9,9% par des femmes divorcées et 0,3% par des veuves.
85,5% des demandes d’avortement ont été faites pendant le premier trimestre de la grossesse, 12,8% au deuxième et 1,7% au cours du dernier trimestre. 30% des demandes d’interruption de grossesse en 2021 ont été faites par des femmes ayant déjà subi un avortement. 8,1 femmes juives sur 1 000 ont fait une telle demande, contre 6,0 femmes arabes sur 1 000.
En Israël les avortements sont validés en fonction de plusieurs critères : la grossesse peut mettre en danger la vie de la femme ou lui causer un préjudice physique ou mental ; la femme est âgée de moins de 18 ans ou de plus de 40 ans ; la grossesse est le résultat d’une relation interdite par la loi, d’un inceste ou de relations extraconjugales ; l’enfant peut souffrir de handicaps physiques ou mentaux.