Une « Learning Expedition » de l’ESCP Business School se tiendra en Février 2023 en Israël. le thème central de la mission de 5 jours « l’écosystème hightech de Tel-Aviv, Jérusalem et Beersheva ».
Un groupe de 35 étudiants de ESCP Business School sera fin février durant une semaine en Israël (Beersheva, Tel-Aviv, Haïfa, Jérusalem, Mer Morte…). Au programme : la Startup Nation sous des angles très différents (culture, business, hightech, cyber, bitcoin, santé, design…).
L’Hôtel de la mission sera le Selina Beach de Tel-Aviv. La mission est organisée avec la collaboration très étroite de la Chambre de Commerce Israël-France à Tel-Aviv. L’association des Alumnis ESCP de Tel-Aviv organisera durant le séjour une soirée spéciale avec des anciens de ESCP Business School.
LE PLUS. VISITE A BEERSHEVA.
CHALLENGE : « Le professeur Blumberg a consacré l’essentiel de sa carrière à la scène cyber israélienne. Et depuis quelques années un projet accapare son énergie : vice-président en charge du développement régional et industriel, il veut placer la capitale du Neguev, Beer-Sheva, au centre de cet écosystème.
Son bureau est exposé plein nord, avec des immeubles et des grues de chantier pour seul horizon. « Ici, il y a six ans, il n’y avait que du sable », jubile-t-il. A une heure de train de Tel-Aviv, le High-Tech Park comprend aujourd’hui des bâtiments où logent quelques 70 entreprises qui emploient près de 2 500 personnes. Des ingénieurs pour la plupart.
Dans dix ans, le site comprendra une quinzaine d’immeubles, représentant 10 000 jobs high-tech. Très symboliquement, le gouvernement y a installé son Centre d’alerte et de réaction aux attaques informatiques (CERT), logé dans un bunker, au premier étage du building 1. L’armée doit aussi y implanter prochainement ses divisions d’élite dans la cyber : la prestigieuse unité 8 200 et le Corps C4i, spécialiste du télétraitement, soit quelque 7 000 spécialistes.
C’est de ce parc d’activité en plein désert du Neguev dont Emmanuel Macron voudrait s’inspirer pour fonder un pôle d’excellence à la française. Le lieu exprime bien cette idée qu’il est « possible d’avoir plus pour moins, en Israël, selon Stéphane Ayache, fondateur du cabinet TransformIT. Ce serait couillon de ne pas profiter de cette avance de phase israélienne. »
Le partenariat public-privé de Beer-Sheva regroupe l’université Ben-Gourion, la municipalité, ainsi que deux promoteurs, l’israélien Gav Yam et l’américain Kud International. Plusieurs multinationales ont ouvert un bureau sur place, dont IBM, Dell ou le géant du conseil PwC qui y a installé, en avril dernier, son centre d’excellence mondial consacré à la cybersécurité. « Nous profitons de l’écosystème : l’université, les grands groupes et les start-up », confie son directeur Tzachi Alon.
Incitations fiscales.
Tout le monde ne partage pas le même enthousiasme pour ce projet pharaonique porté à grand renfort d’incitations fiscales, par Benyamin Netanyahou, qui y voit également, avec une vision très sioniste, l’occasion de redistribuer une partie de la richesse nationale à cette région considérée comme l’arrière-cour d’Israël.
Cet entrepreneur, qui tient à garder l’anonymat, est venu à Beer-Sheva il y a plusieurs années pour y localiser la R & D de sa start-up, fondée en France, en profitant de la proximité de BGU. Incité à emménager sur le parc, il ne cache pas son scepticisme : « On nous a mis dans une bulle financière avec des aides de l’Etat qui ne sont pas appropriées », observe-t-il, inquiet de devoir se battre désormais contre les géants américains pour attirer les jeunes diplômés de Ben-Gourion ». DANS CHALLENGES (Copyrights).