Il y a sept ans, Yaelle Ifrah s’installait à Jérusalem. Depuis, cette Parisienne est devenue conseillère économique au Parlement israélien. Elle rappelle que les 5,2% d’inflation annuelle ont fait grimper des prix déjà parmi les plus élevés de la planète :
« C’est absolument stupéfiant de voir que les prix en Israël sont environ 30% plus élevés que les prix de l’OCDE. Mais si on prend des produits comme les produits laitiers, on est à 60 ou 80 % de plus. Je crois que c’est véritablement une situation unique au monde dans un petit pays qui est une île économique, une île très prospère mais dans laquelle le pouvoir d’achat n’est pas forcément au niveau d’une monarchie pétrolière.
« La plupart des commerçants israéliens proposent de payer les achats en plusieurs fois sans frais, y compris les courses alimentaires. Mais même à 0% cela crée une bulle d’endettement. Sept ménages israéliens sur dix sont régulièrement à découvert bancaire. Alors les initiatives se multiplient. Par exemple, dans quelques mois, Yaelle Ifrah va lancer une application pour comparer les prix et la qualité des produits.
Et rue Emek Réfaïm, à Jérusalem, une nouvelle boucherie vient d’ouvrir sous la direction de Marc Abitbol : « J’ai ouvert un rayon de boucherie à moitié prix. La même viande, la même provenance, mais à moitié prix. Il y a des monopoles ici, il n’y a pas de commerce libre. Il y a plusieurs grosses entreprises qui ont le monopole sur toute l’alimentation, sur les soupes, sur les pâtes, sur le lait. Vous ne pouvez pas faire entrer de l’étranger si cela ne passe pas par la bureaucratie et dans la bureaucratie, il y a beaucoup de combines. Mais alors comment vous avez fait justement ? Je suis rentré dans un groupe d’acheteurs. Automatiquement, quand on a une force d’achat, on a une force de vente et on gagne très, très bien notre vie. »
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