Depuis 2021 la monnaie locale, le shekel (ILS), ne cesse de se renforcer. S’il y a dix ans, 1€ équivalait à environ 5 ILS, aujourd’hui nous ne pouvons en obtenir que 3,3 ILS, sans compter les frais liés au change.
Une inflation galopante
En novembre 2021, le média israëlien i24News titrait “le shekel à son plus haut niveau depuis 25 ans”, avant d’exposer dans l’article que “le renforcement du shekel par rapport au dollar américain est une catastrophe pour l’économie israélienne ». Et pour cause, depuis cette date, le shekel n’a cessé de s’affirmer, et le coût de la vie, lui, de croître. Au point où la même année, le classement annuel des villes les plus chères du monde du journal américain The Economist a placé Tel-Aviv en tête du classement, devant Paris et Singapour.
En effet, dans le pays, le coût de la vie est indexé sur les salaires les plus élevés, laissant les moyens et faibles revenus dans une situation délicate, ne serait-ce que pour se loger. Effectivement, selon le rapport du Bureau central des statistiques israëlien (BCS), les prix des logements ont pris 17,8% de leur valeur au taux annuel. Il faut aujourd’hui compter minimum 12 000 shekels pour vivre à Tel-Aviv, et au moins 3 000 shekels dans les petites et moyennes villes, loin de tout. Une gentrification est donc en train de s’opérer en Israël. La conséquence ? Pour beaucoup, il n’y a qu’une réponse : le départ du pays. Le député français confie s’attendre à voir “15 à 20% de la communauté française d’Israël partir d’ici les prochains mois.”
Les logements ne sont pas les seuls à voir leurs prix exploser. Dans les supermarchés,les prix ont flambé toute l’année, en particulier pour les produits importés, si chers aux cœurs des expatriés français. Des yaourts qui coûtent aujourd’hui 4 ILS (soit 1,20€) le pot ! Face à cela, fin juillet certaines chaînes de magasins alimentaires ont décidé de refuser cette augmentation établie par les importateurs, et de donner davantage de place aux producteurs locaux sur leurs étals. Par conséquent, le groupe Diplomat, le plus gros importateur de produits en Israël, a lui aussi pris la décision de geler les prix sur les produits étrangers jusqu’au Nouvel an juif en octobre prochain.
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