Israël Valley a déjà évoqué le «syndrome de Jérusalem», ce flux d’émotion qui touche de nombreux touristes (surtout américains), submergés par l’atmosphère religieuse qui imprègne la ville sainte et qui perdent tout contact avec la réalité. Ils se prennent alors brièvement qui pour le Christ ou pour un apôtre, qui pour la Vierge ou un ange.

Mais d’autres villes ont également un syndrome à leur nom. Parmi les plus connus figure le «syndrome de Stockholm» qui désigne la propension qu’ont certains otages ayant partagé longtemps la vie de leurs geôliers à sympathiser avec eux et à adopter leur point de vue. Cette histoire remonte à un hold-up dans une banque commis à Stockholm en 1973. Quatre employés, qui avaient été pris en otage, allèrent s’interposer après leur libération entre les forces de l’ordre et leurs ravisseurs, qu’ils visitèrent en prison par la suite.

Par ailleurs, tous les ans, plusieurs touristes japonais sont frappés par le «syndrome de Paris». Ils souffrent d’un sentiment de décalage immense entre la vision idéalisée qu’ils avaient de la ville lumière et la déception éprouvée en arrivant à destination. La saleté des rues, les transports bondés, les mauvaises manières des Parisiens … brisent leur fantasme de la ville merveilleuse dont ils ont rêvé.

L’écrivain Stendhal a aussi vécu un choc mental face à la beauté de toutes les beautés de la ville de Florence, où de nombreux visiteurs continent d’éprouver des émotions extrêmes qui sont répertoriées comme «syndrome de Florence» ou «de Stendhal».

Beaucoup plus mystérieux est le «syndrome de la Havane» qui a été repéré pour la première fois dans la capital cubaine en 2016. Des officiers de la CIA qui opéraient  sous couverture diplomatique y ont souffert de terribles maux de tête, vertiges, nausées intolérables et pertes de mémoire. Plus tard, ces mêmes symptômes touchèrent d’autres espions américains à Moscou, à Canton, à Londres, mais aussi en Colombie ou au Kirghizistan.

Comme le dit si bien un dicton de la Marine Nationale française: «Un incident est un incident, deux incidents sont une coïncidence, trois incidents sont un complot» et les Académies nationales des Sciences, d’Ingéniérie et de Médecine américaines expliquèrent en décembre 2020 ces troubles par «un flux d’énergie de radiofréquences pulsée et dirigée» utilisé par les services secrets, chinois ou plus probablement russes, voire les deux, qui utiliseraient une arme secrète à micro-ondes contre des officiels américains.

Mais tout ceci n’a jamais été prouvé …

Partager :