S’exprimant virtuellement lors du Forum économique mondial de Davos 2022, le Premier ministre Naftali Bennett a exhorté mardi la communauté internationale à ne pas soutenir financièrement le régime iranien.
« Investir en Iran n’est pas un investissement sûr, qu’il y ait un accord ou non », a-t-il averti.
Les pourparlers entre Téhéran et les puissances mondiales ont repris fin novembre à Vienne après avoir été suspendus pendant environ cinq mois, l’Iran ayant élu un nouveau gouvernement ultra-conservateur. Le huitième cycle de négociations de haut niveau devait reprendre mardi.
S’adressant au président du Forum économique mondial, Børge Brende, le Premier ministre a déclaré que le seul accord nucléaire acceptable est celui dans lequel l’Iran renonce à son programme d’armes nucléaires.
« Pourquoi légitimerait-on leur droit d’enrichir de l’uranium à grande échelle ? » a demandé Bennett.
« Je ne vois pas pourquoi il serait logique que le monde libre signe un accord qui leur donnerait de l’argent, et en même temps leur permettrait de continuer [à enrichir de l’uranium] ».
Citant la présence de la République islamique en Syrie, au Liban et au Yémen, Bennett a qualifié l’Iran de « pieuvre du terrorisme et de l’instabilité. »
Bennett a souligné que l’implication iranienne dans les affaires internes d’un pays entraîne son échec. « Ils ont un modus operandi, très astucieux, où ils… restent tranquillement à Téhéran, en quelque sorte éloignés du terrorisme qu’ils mènent, et ils envoient d’autres personnes, leurs messagers, pour mener le terrorisme », a-t-il déclaré.