30 000 étudiants de l’Université de Tel-Aviv ont repris le 10 octobre le chemin du campus. L’Université de Tel-Aviv reste la plus grande université d’Israël. Les tendances de cette nouvelle année : retour à la normale, augmentation du nombre global d’étudiants, et essor marquant du Département des soins infirmiers de l’Université.
« Je suis heureux que nous revenions à une année aussi normale que possible », a déclaré le Prof. Ariel Porat, Président de l’Université de Tel-Aviv. « Le campus est l’un des endroits les plus sûrs du pays par rapport au coronavirus. Depuis le début de la pandémie, moins de 5 personnes ont été contaminées sur le campus. Nous nous conformons aux instructions du passeport vert. Les étudiants non vaccinés et qui n’auront pas été testés négatifs au coronavirus pourront suivre les cours à distance ou disposer d’enregistrements ».
Une grande émotion
La pandémie n’a pas eu de conséquences négatives sur la fréquentation de l’Université, au contraire. Selon le Prof. Porat : « Le pourcentage des étudiants ayant abandonné leurs études n’a pas été plus importants que les autres années. Par contre, le nombre de nouveaux inscrits est en augmentation significative dans toutes les Facultés du campus. L’Université de Tel-Aviv reste la plus grande université d’Israël : 30 000 étudiants, dont plus de 90% sont présents physiquement, ce qui est une grande joie ; plus de 130 professeurs invités qui viennent de partout dans le monde. Il y a un sentiment très fort de retour à la normale ».
« C’est avec une grande émotion que nous allons commencer une année universitaire comme avant le corona », ajoute le Prof. Mark Shtaif, Recteur de l’Université. « Cela fait déjà trois trimestres que nous n’avions pas une activité normale sur le campus. Cette année sera festive, nous avons énormément d’étudiants et nous allons reprendre une vie académique comme chacun souhaite la voir. Nous souhaitons une bonne année universitaire à tous nos étudiants ».
La pandémie a cependant eu une conséquence marquante sur les choix des étudiants. En deux ans, le nombre d’étudiants en sciences infirmières de l’Université de Tel-Aviv a augmenté de près de 50 % (de 223 étudiants en 2019 à 327 en 2021). Par ailleurs, le nombre d’étudiants, et surtout d’anciens diplômés ayant décidé de se reconvertir à la profession d’infirmier d’Etat a triplé (de 39 en 2019 à 102 en 2021). Le Département des sciences infirmières de l’Université de Tel-Aviv souligne que cette augmentation est due principalement à la réévaluation des activités des infirmiers et des infirmières des hôpitaux et des caisses de santé suite à la crise du coronavirus. Les étudiants se reconvertissant aux soins infirmiers proviennent de divers domaines, notamment le droit, l’éducation, la psychologie, les sciences du comportement, etc.
«Une profession critique et vitale»
Le Dr. Michal Yitzhaki, Directrice du Département des sciences infirmières de l’École des professions de la santé de la Faculté de médecine de l’Université de Tel-Aviv, se félicite de cette augmentation : « La pandémie du coronavirus a accru la prise de conscience du public de l’importance des infirmiers à formation universitaire dans le système de santé publique. On constate également une augmentation du nombre de diplômés ayant choisi de faire une transition vers les soins infirmiers. Il s’agit d’une main-d’œuvre de qualité, qui a décidé de réajuster son orientation professionnelle dans une volonté de sécurité de l’emploi et de satisfaction professionnelle, et que nous sommes heureux d’accueillir. Les infirmiers et les infirmières à formation universitaire s’engagent dans une profession critique et vitale, dont l’importance s’est intensifiée depuis un an et demi. Ce sont des personnes qui considèrent leurs études comme une mission fondée sur un haut niveau de professionnalisme, d’humanité et de souci des autres. Nous sommes fiers de chaque diplômé qui s’intègre à la profession, tant dans les hôpitaux que dans la communauté ».
Le Dr. Anat Amit Aharon, responsable du programme de reconversion académique de l’UTA, ajoute : « Nous travaillons en étroite collaboration avec deux hôpitaux de premier plan, l’hôpital Sheba-Tel-Hashomer de Ramat-Gan et l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv, et ensemble, nous conduisons les étudiants vers l’excellence académique et la réussite à l’examen de certification national. Nos étudiants diplômés reconvertis ont pris la décision courageuse, parfois même après 15 ans de carrière réussie, de faire une transition vers des études de soins infirmiers. Ils méritent toute notre appréciation. Au Département des sciences infirmières, nous travaillons à construire un programme d’études qui constituera la boîte à outils professionnelle de nos diplômés, afin qu’ils soient prêts et formés pour les tâches professionnelles et les spécialisations auxquelles ils seront confrontés. A une époque où le système de santé publique croule sous la charge, des centaines d’étudiants en sciences infirmières de l’Université de Tel-Aviv constitueront bientôt un apport de forces significatif dans la lutte contre le coronavirus ».
Photo du bas:
Le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz, avec les étudiants du Département des sciences infirmières de l’Université de Tel-Aviv, dimanche 10 octobre (Crédit: Université de Tel-Aviv)