La start-up israélienne spécialisée dans la cybersécurité Daylight Security a levé 33 millions de dollars à l’issue d’un nouveau tour de table mené par Craft Ventures, cofondé par David Sacks, conseiller en intelligence artificielle à la Maison Blanche, ont annoncé les fondateurs mardi.
Des investisseurs tels que Bain Capital Ventures et Maple VC ont aussi pris part à ce tour de table, aux côtés d’éminents fondateurs et investisseurs providentiels spécialisés dans la cybersécurité, parmi lesquels Assaf Rappaport de Wiz, Ofer Smadari, Leonid Belkind et Eldad Livni de Torq, ainsi que Tamar Bar-Ilan et Yotam Segev de Cyera.
Le financement total de Daylight est ainsi porté à 40 millions de dollars, levés en moins de six mois depuis juillet dernier, lorsque la start-up est sortie de l’ombre.
Daylight, qui est basée à Tel Aviv, a été fondée fin 2024 par Hagai Shapira et Eldad Rodich. Tous deux se sont rencontrés pendant leur service militaire, dans la célèbre unité technologique 8200 de l’armée israélienne.
Shapira, dans une interview accordée au Times of Israel, a déclaré avoir, avec son co-fondateur, mis au point une plateforme destinée à protéger les entreprises et les organisations, associant des agents d’intelligence artificielle autonomes et des analystes humains pour faire face à l’évolution des cybermenaces, une évolution bien plus rapide que ce que les centres d’opérations de sécurité traditionnels sont capables de gérer.
Les équipes de sécurité sont confrontées à des cybermenaces en pleine expansion. Les acteurs malveillants recourent de plus en plus à l’IA pour s’adapter et imiter le comportement des utilisateurs légitimes – ce qui les rend plus difficiles à détecter avec les méthodes de sécurité traditionnelles. Les cyberattaques ont augmenté de 50 % d’une année sur l’autre et le coût moyen d’une violation de données s’élève à 4,4 millions de dollars, d’après un rapport d’IBM.

« Si l’IA est un fantastique catalyseur et multiplicateur de forces, elle ne remplace toutefois pas l’expertise humaine en matière de confiance et de protection contre les cybermenaces dont ont besoin les organisations », a indiqué Shapira. « Les modèles d’IA vont s’améliorer. Mais nous ne savons pas à quel rythme. Nous ignorons également quand ils deviendront plus intelligents qu’un être humain, ni même si cela se produira un jour. »
« Nous utilisons l’IA de façon hybride, en faisant travailler les humains et les agents IA en tandem », a ajouté Shapira.
La plateforme Daylight est alimentée par des agents IA autonomes, qui ingèrent des données et qui détectent les cybermenaces complexes en temps réel, tout en s’appuyant sur des analystes humains expérimentés pour valider les résultats et prendre des mesures.
« Bénéficier du soutien de certains des plus grands fondateurs et investisseurs mondiaux du secteur a renforcé notre conviction que c’est là que se trouve l’avenir de la cybersécurité », a affirmé Shapira.
À la fin de l’année 2024, le président américain Donald Trump a nommé Sacks, le cofondateur de Craft, au poste de conseiller en cryptomonnaies et IA à la Maison Blanche. Sa mission consiste à redéfinir la politique américaine en matière de monnaie numérique et de réglementation de l’IA. Depuis son lancement en 2017, la société de capital-risque Craft a investi dans des équipes technologiques parmi les plus célèbres, qui ont créé des entreprises de premier plan telles que Facebook, SpaceX, Palantir, Slack, Airbnb et Uber.
Selon Shapira, les fonds nouvellement levés permettront de soutenir les projets d’expansion de la start-up aux États-Unis, le développement de sa plateforme de sécurité basée sur l’IA, ainsi que le lancement de nouvelles solutions basées sur l’IA pour la réponse aux menaces pesant sur l’identité des personnes et la protection des charges de travail dans le cloud.
« Les responsables de la sécurité sont impatients d’intégrer dans leurs opérations GenAI et des agents », a annoncé Kevin Gabura, associé chez Craft Ventures. « Le service MDR (service de détection et de réponse géré) de Daylight propose un moyen clé en main et très efficace d’y parvenir. Des dizaines d’organisations l’ont d’ailleurs déjà adopté. »

Cette start-up basée à Tel Aviv et disposant de bureaux aux États-Unis et à Singapour emploie une équipe internationale de 25 personnes, dont des analystes. Parmi ses dizaines de clients, aux États-Unis et en Europe, figurent notamment The Motley Fool, Cresta et McKinsey Investment Office.







