RADIO J. CHRONIQUE HIGH-TECH DE DANIEL ROUACH CE MATIN A 7H05.
Bonjour Rudy,
Question du Jour. « Plus de 82.700 Israéliens ont quitté le pays depuis le début de la guerre. Une fuite des cerveaux? Un grave problème pour le hightech israélien? »
Depuis quelques semaines une pluie d’articles sont sortis et annoncent « la fin du high tech israélien ». Ils s’appuient sur un article du site IsraelValley qui parle de la « fuite des cerveaux » en Israël.
La plupart de ces articles ont une intention claire : déclarer que la guerre à Gaza détruit la force vitale d’Israël : le hightech. Je vais clarifier les choses.
L’Autorité israélienne de l’innovation évoque une « fuite des cerveaux ». Cet exode touche que 2,1 % des effectifs des entreprises de high-tech d’Israël.
La high-tech est le moteur de croissance, et assure à elle seule la moitié des exportations d’Israël. En 1 an, 8.300 employés de ce secteur clé se sont « relocalisés », autrement dit ont déménagé à l’étranger pour une période d’au moins un an.
« EFFET TENAFLY ». En réalité, et je l’ai vu à Tenafly, une petite ville proche de New-York qui accueille de très nombreux israéliens, ceux qui ont quitté le pays, travaillent pour des filiales de sociétés israéliennes et continuent JOUR ET NUIT A TRAVAILLER POUR LE HIGHTECH ISRAELIEN.
MEFIONS NOUS DES STATISTIQUES!
Selon des données officielles 82.700 Israéliens ont quitté le pays en 2024, tandis que seulement 56.000 personnes y ont immigré. Le solde migratoire d’Israël est donc négatif.
Ceux qui quittent Israël sont majoritairement âgés de 25 à 44 ans et disposentd’un niveau d’éducation élevé, sont en majorité laïques, diplômés, de classe moyenne ou supérieure, et souvent ashkénaze. Ces profils ont généralement davantage de facilité à s’installer à l’étranger, notamment dans des pays anglophones.
Parmi ceux qui partent on trouve une proportion croissante de professionnels qualifiés : médecins, ingénieurs, entrepreneurs, chercheurs. L’Italie, l’Espagne, le Portugal, les États-Unis et le Canada attirent de nombreux Israéliens.
Mais la guerre actuelle n’est pas le seul facteur de cette émigration. Les départs se sont accélérés dans le contexte de la réforme judiciaire.
La guerre en cours, la polarisation politique et le coût de la vie sont cités parmi les principales motivations au départ. À cela s’ajoute la possibilité, pour certains, de vivre à l’étranger grâce à un deuxième passeport, une maîtrise de l’anglais, et des compétences exportables, notamment dans le secteur de la tech.
Début 2025, la commission de la Knesset chargée de l’immigration et de la diaspora a tenu un débat d’urgence sur la « migration négative » et ses conséquences.
Ces départs n’ont pas un impact économique réel puisque Israël reste le deuxième exportateur mondial de solutions de cybersécurité, derrière les États-Unis. L’économie israélienne repose en grande partie sur un capital humain hautement qualifié.
CONCLUSIONS.
MALGRE LA GUERRE le secteur de la haute technologie israélienne est globalement en forme, ayant montré une grande résilience et une croissance notable en 2024, notamment grâce à son adaptabilité et à des investissements étrangers continus, malgré les défis causés par le conflit actuel.
L’écosystème tech reste un leader mondial en innovation et en attractivité, attirant les géants de l’industrie et développant des solutions dans des domaines variés comme la cybersécurité, la fintech et l’intelligence artificielle.
Le secteur a prouvé sa capacité à se remettre des difficultés et à s’adapter à la situation actuelle, en continuant d’attirer des investisseurs et de signer des contrats.
Malgré les pressions et les défis, les entreprises étrangères continuent d’investir et d’établir des centres de recherche et développement en Israël.
Israël est reconnu mondialement pour son leadership dans les domaines de l’innovation technologique, notamment en cybersécurité, fintech, et en développement d’intelligence artificielle.
Le pays bénéficie d’un écosystème très performant, caractérisé par une culture d’innovation et de prise de risque, attirant de nombreux talents.
Le secteur continue de se diversifier et vise à devenir un acteur majeur dans le domaine de l’intelligence artificielle.
6. En résumé, si le contexte géopolitique présente des défis, le secteur high-tech israélien continue de prospérer grâce à sa forte capacité d’innovation, son écosystème dynamique et sa résilience, se positionnant comme un leader mondial de la tech.