Radio J. Sans les technologies et le savoir-faire français Israël aurait-il pu conquérir des marchés mondiaux?

RADIO J EN DIRECT A 7H05. Une chronique hightech de Daniel Rouach.

Bonjour Kevin,

J’ai été invité très récemment à la TV israélienne sur la Chaîne 10 installée à la Bourse de Tel-Aviv (une nouvelle Chaîne économique de type Bloomberg TV) à parler des relations économiques entre la France et Israël.

Le journaliste vedette de la Chaîne s’attendait de ma part à un déluge de mauvaises nouvelles entre la France et Israël. Les paroles de Emmanuel Macron et des diplomates français sur Israël, surtout dans un contexte de guerre, ont marqué les israéliens. 

Après 12 minutes d’émission en hébreu ce journaliste était choqué d’apprendre le véritable apport de la France en Israël et surtout qu’aucun ordre n’a été donné par les Président français Macron aux industriels français de quitter le pays où d’abandonner la coopération technologique France-Israël.

Sans l’apport et la coopération technologique, commerciale, marketing, culturelle de la France, Israël n’aurait pas pu engendrer autant de succès dans le monde.

Les multinationales françaises, actives dans le monde entier, ont aidé de nombreuses startups du hightech israélien à conquérir le monde.

Tout l’univers de l’industrie spatiale israélienne (satellites…) a bénéficié de la coopération avec les Instituts français comme le CNES, les Groupes industriels comme AIRBUS. Grâce à des ingénieurs français installés en Israël le secteur des drones a pu émerger de manière extraordinaire.

Tout le secteur agro-alimentaire israélienne a bénéficié des apports technologique de Yoplait France et de Danone. 

Sans la coopération exceptionnelle de la France avec les israéliens les Groupes Strauss (agro-alimentaire), Netafim, Check-Point, Teva, Elbit, Rafael, IAI, n’auraient pas pu avoir la dimension qu’on leur connait à présent. 

DES EXEMPLES DE COOPERATION AYANT ENCLENCHE DES SUCCES?

L’exemple le plus flagrant est la coopération Institut Weizman-Pasteur qui a fait gagner des montants considérables à l’Institut Weizman (royalties encaissées). Des médicaments sont sortis au travers d’une coopération fructueuse. TEVA et l’industrie pharmaceutique israélienne savent jusqu’à quel point cette coopération France-Israël est porteuse.

AUTRES SUCCESS STORIES FRANCE/ISRAËL.

1. Danone et Yoplait ont transmis depuis des années leur savoir-faire technologique en Israël. Ce qui a profondément impacté la filière laitière du pays.

2. Le Groupe Renault est très actif dans la coopération technologique en Israël. Un centre de R&D se trouve à Tel-Aviv. Une véritable mine d’or. 

3. L’Oréal, groupe cosmétique basé à Paris, et premier groupe du secteur à l’échelle mondiale coopère avec Israël depuis des années. Des transferts d’expertises massifs ont eu lieu.

4. TotalEnergies, active en Israël, est une entreprise de production et de fourniture d’énergies basée à Courbevoie, en Île-de-France. Le Groupe coopère avec Israël depuis longtemps.

5. Valeo, spécialisé dans l’équipement automobile, dont le siège est situé à Paris est actif en Israël. Son activité dans le monde s’organise en quatre domaines d’activités, liés au développement, à la conception, à la fabrication et à la distribution d’équipements destinés à des véhicules automobile.

EN RESUME. Plusieurs centaines d’entreprises françaises opèrent en Israël, représentant des investissements significatifs et des partenariats dans divers secteurs, notamment l’hôtellerie (Accor), la cosmétique (L’Oréal, Chanel), la défense (Dassault, Thales), les transports (Keolis, Alstom), et la tech, en s’appuyant sur l’écosystème d’innovation israélien. Les entreprises françaises sont aussi impliquées dans l’importation de produits de consommation et la création de filiales. 

• Cosmétiques : Dior est actif sur le marché israélien. 
• Industrie de la défense : Dassault a été un fournisseur historique d’Israël pour l’aviation, et Thales est un partenaire technologique incontournable. 
• Technologies : Des entreprises comme Orange, Renault et Engie investissent dans des startups israéliennes, tandis que Dassault Systèmes et STMicroelectronics participent à l’écosystème d’innovation. 
• Transports et infrastructure : Keolis et Alstom sont impliquées dans les projets de transport, bien que Alstom ait été critiquée pour sa participation à des projets traversant des territoires palestiniens. 
• Distribution : Carrefour opère en Israël via des partenariats. 

Nous ne pouvons pas, malheureusement, parler de la coopération en matière d’intelligence entre les deux pays qui est incroyablement dynamique, même en temps de crise. Le Mossad et les Agences françaises d’espionnage collaborent plus que jamais pour écarter le terrorisme islamique.

Quelques faits.

FAIT N°1. APPORTS DE TECHNOLOGIE ET SAVOIR-FAIRE.

Les entreprises, multinationales et autres groupes d’origine française sont plutôt bien représentés en Israël et transmettent leur savoir-faire. 

IMMIGRATION. Les nouveaux immigrants venus s’installer en Israël sont de plus en plus diplômés. Les israéliens n’ont plus à payer des montants énormes pour former des dentistes, chirurgiens, infirmiers, ingénieurs, docteurs, pharmaciens, professeurs, experts, architectes, mathématiciens, chercheurs, économistes, blogueurs, journalistes… 

Des centaines d’ingénieurs juifs issus de Grandes Ecoles  de France sont bien là en Israël et vivent heureux avec leur famille.  Cela représente pour Israël un apport énorme à la construction du hightech d’Israël. 

FAIT N°2. APPORTS FINANCIERS ET INVESTISSEMENTS DANS L’IMMOBILIER;

De nombreux juifs de France font leur Alyah et amènent avec eux leurs biens et souvent leur fortune. Des appartements sont achetés où loués. Des promoteurs immobiliers sont sollicités. Des avocats et experts-comptables travaillent non-stop. Une véritable « micro-économie » qui apporte des jobs en Israël. L’antisémitisme qui progresse à grand pas en France devient en Israël une source de jobs.

FAIT N°3. TOURISME ET RESTAURATION.

La France, et les juifs en particulier, sont en train de sauver le tourisme israélien. Dans le Shouk Hacarmel de Tel-Aviv cette semaine les seuls touristes visibles sont les juifs de France qui se baladent en groupe où en couple. L’apport de la France dans cette période de guerre est une réalité.

Les bars et restaurants de Tel-Aviv se réjouissent de ce fait. Les Français juifs n’hésitent pas à payer des prix incroyables (au Maroc les prix sont 50% plus bas que les prix payés par les vacanciers français en Israël) pour soutenir ce pays qui est aussi le leur.

Cette semaine un blogueur très célèbre israélien (d’origine américaine) a été obligé de se réfugier dans un abri anti-missile. Il se trouvait à deux pas de la plage. Son constat : on ne parlait que le Français dans l’abri durant l’alerte! 

Le plus important : de nombreux soldats combattants dans Tsahal sont français. Des milliers! (nous en reparlerons dans Notre Deuxième partie de cet article).