Israël-France, la crise.

Invité du Prime sur i24NEWS ce jeudi soir, l’ambassadeur de France en Israël, Frédéric Journès, a défendu avec vigueur la vision diplomatique portée par Paris et a rejeté toute assimilation entre la recrudescence de l’antisémitisme et Israël. Face aux critiques de Benjamin Netanyahou et d’une partie de la communauté franco-israélienne, le diplomate a appelé à « regarder au-delà du gros titre » et à considérer la proposition franco-saoudienne dans son ensemble. « Ce n’est pas simplement que la France reconnaisse un État palestinien, c’est qu’on mette sur la table une proposition pour un avenir qui ne soit pas seulement la guerre pour toujours », a-t-il déclaré.

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a dénoncé de « vaines polémiques » au lendemain de la passe d’armes entre l’Elysée et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a accusé Emmanuel Macron de nourrir la haine contre les juifs avec son intention de reconnaître l’Etat de Palestine en septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.

« La relation entre la France et Israël, fondée sur des valeurs démocratiques partagées et des combats communs notamment contre le terrorisme, mérite mieux que de vaines polémiques », a réagi le président du CRIF, Yonathan Arfi, sur X. « Le combat contre l’antisémitisme doit rassembler et non diviser », a poursuivi le patron du CRIF.

REVUE DE PRESSE. Titre du Figaro: « Reconnaissance de la Palestine : la gauche en soutien à Emmanuel Macron, le Crif appelle à l’apaisement ». À ce jour, 148 pays ont officiellement reconnu l’existence de la Palestine. Les derniers en date avant la France sont l’Arménie et la Slovénie en juin 2024, ainsi que l’Espagne, l’Irlande et la Norvège en mai de la même année.

CNEWS: « L’ancien député Meyer Habib était en direct avec le plateau de CNEWS le 19/08. «Israël ne va pas rester les bras croisés face aux provocations de la France. On est passé d’une coalition internationale pour aider Israël à détruire le Hamas et les jihadistes à une coalition internationale pour reconnaître un État palestinien», a-t-il déclaré ».

La réaction à la lettre du premier ministre israélien adressée, mardi, à Emmanuel Macron ne s’est pas fait attendre. Des propos « abjects » qui « ne resteront pas sans réponse », a prévenu Paris à peine quelques heures après. Et pour cause, dans son texte, Benyamin Netanyahou accuse directement le chef de l’État « d’alimenter le feu de l’antisémitisme » en souhaitant reconnaître un État palestinien. « Je suis préoccupé par la montée alarmante de l’antisémitisme en France et par le manque d’actions décisives de votre gouvernement pour y faire face », a notamment attaqué Netanyahou.

« La période exige gravité et responsabilité, pas amalgames et manipulations », a rétorqué l’Élysée. Un sentiment partagé, en France, par la gauche. « Netanyahou est un leader d’extrême droite qui instrumentalise la notion d’antisémitisme, alors même que l’antisémitisme est bien réel dans notre pays », a fustigé sur Franceinfo la porte-parole du Parti socialiste, Chloé Ridel« .

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