ISRAELVALLEY SPECIAL.

DOCUMENT DIPLOMATIQUE. Le chargé d’affaires de l’Ambassade de France en Israël a été convoqué ce jour au ministère israélien des Affaires étrangères, à la suite de la déclaration du président de la République sur la reconnaissance d’un État palestinien. Cette déclaration s’inscrit dans la continuité d’une position de longue date de la France, fondée sur la solution à deux États, vivant côte à côte en paix et en sécurité. Elle reflète la volonté de la France d’aller de l’avant sans plus attendre face à l’injustifiable situation humanitaire à Gaza et à l’inacceptable progression de la violence, de la colonisation et des menaces d’annexion en Cisjordanie.
Il s’agit aussi de faire de cette décision souveraine un levier pour enclencher une dynamique vers une condamnation plus forte et unanime du terrorisme, sans équivoque sur les massacres commis par le Hamas le 7 octobre 2023, et en ouvrant la voie vers le désarmement total du Hamas et l’établissement d’un État palestinien démocratique et démilitarisé ayant pris et mis en œuvre les engagements pris en matière de réforme interne et de lutte contre la radicalisation.

Au niveau régional, l’objectif est de remettre en route le processus engagé avant le 7 octobre 2023 sur la base d’une dynamique de reconnaissance mutuelle et de garanties régionales de sécurité. Israël reste et demeurera pour la France un partenaire de tout premier plan, avec lequel nous poursuivrons notre dialogue sur tous les grands sujets de sécurité internationale, notamment s’agissant de l’Iran. #2States4Peace

SPECIAL ISRAELVALLEY. Suite à la décision de Emmanuel Macron de reconnaître la Palestine, et selon le site Ynet (information à prendre avec prudence) :

« Parmi les options envisagées pour « punir » la France : « figurent l’extension de la souveraineté israélienne à certaines parties de la Cisjordanie – une initiative soutenue par la plupart des membres de l’actuelle Knesset – et la fermeture du consulat de France à Jérusalem, qui accueille officiellement les résidents palestiniens. Une autre solution envisageable est le rappel de l’ambassadeur d’Israël à Paris pour consultations ».

DANS UN SOUCI D’INFORMER SES LECTEURS,  ISRAELVALLEY PRESENTE LE TEXTE ORIGINAL (1) PUBLIE PAR LE QUAI D’ORSAY.

Emmanuel Macron a fait savoir, jeudi, que la France reconnaîtrait l’État de Palestine lors de l’assemblée générale des Nations unies du 21 septembre, ce qui fera de la France la première grande puissance occidentale à prendre une telle décision, laquelle a suscité des condamnations de la part d’Israël et des États-Unis.

La France va appeler d’autres pays à reconnaître l’État de Palestine, a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, dans un entretien accordé à La Tribune dimanche.

Nicolas Kassianides a pris officiellement ses fonctions de Consul général de France à Jérusalem le 25 août 2023. C’est lui qui a remis la lettre suivante à Mahmoud Abbas.

(1) TEXTE ORIGINAL. « Le Consul général de France à Jérusalem a remis ce jeudi 24 juillet 2025 la lettre du président de la République Emmanuel Macron au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en réponse au courrier adressé le 9 juin dernier. Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, la France procédera en septembre prochain à la reconnaissance de l’État de Palestine.

Comme l’ont rappelé le président de la République et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, la France réaffirme par cette décision sa mobilisation pour la mise en œuvre de la solution à deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité : il s’agit de la seule voie permettant de répondre aux aspirations légitimes des Israéliens comme des Palestiniens et d’instaurer une paix durable au Proche et au Moyen-Orient. Par cette décision, la France réaffirme le droit du peuple palestinien à l’auto-détermination, face aux faits accomplis sur le terrain. Elle reconnaît et salue les engagements courageux pris par l’Autorité palestinienne, qui s’est engagée résolument en faveur de la solution à deux États et de la paix, a condamné fermement les attaques terroristes du 7 octobre perpétrées par le Hamas, a appelé à la libération des otages, au désarmement du Hamas et à son exclusion de la gouvernance de Gaza, s’est engagée à la lutte contre les discours de haine et la radicalisation, et à la rénovation de sa gouvernance – engagements dont nous la tiendrons comptable. Par cette reconnaissance, la France donne raison aux acteurs palestiniens qui ont fait le choix du dialogue et de la paix contre ceux, en premier lieu le Hamas, qui ont fait celui de la guerre et du terrorisme.

Cet acte diplomatique fort est aussi une contribution à la dynamique de reformulation d’un horizon politique nécessaire à la concrétisation et à la pérennisation du cessez le feu auquel travaillent les États-Unis, le Qatar et l’Égypte, qui doit permettre la libération inconditionnelle de tous les otages, l’entrée massive et sans entrave de l’aide humanitaire, et la stabilisation durable de la bande de Gaza. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères réaffirmera cet engagement lors de la conférence sur la mise en œuvre de la solution à deux États qui se tiendra les 28 et 29 juillet à New-York, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite. Il encouragera ses partenaires à s’inscrire dans cette dynamique.

Le processus de reconnaissance s’inscrira dans une dynamique politique globale lancée par la conférence, qui doit permettre la reconnaissance de l’État de Palestine, la normalisation avec Israël et son intégration régionale, la réforme de la gouvernance palestinienne, le désarmement et l’exclusion complète du Hamas, et la mise en œuvre de garanties de sécurité collectives.

Selon @francediplo: « Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, @emmanuelmacron annoncera en septembre prochain la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France, à l’Assemblée générale des Nations unies ». 
« Alors que la France s’apprête à reconnaître l’État de Palestine, souvenons-nous de la reconnaissance de l’État d’Israël par la France, le 24 janvier 1949. « Cette décision ne préjuge pas de la délimitation définitive par les Nations Unies du territoire sur lequel il exercera son autorité », écrivait alors Robert Schuman, ministre des affaires étrangères. Trois quarts de siècle plus tard, reconnaître un État de Palestine est une étape essentielle sur le chemin de la paix et de la stabilité régionale. Il ouvre la voie aux indispensables négociations entre les parties sur le statut final, dont la question des frontières sera une composante ».

LE PLUS. Depuis la guerre des Six-Jours de 1967 la circonscription du Consulat général de France à Jérusalem comprend la Cisjordanie et la bande de Gaza.

La France détache même Bethléem et les villages environnants de la capitale israélienne, et permet aux Palestiniens d’agrandir le périmètre de leur territoire pour faciliter le contact direct avec la population locale.

Pour renforcer cette présence française, quatre antennes consulaires sont créées à Naplouse, Ramallah, Gaza et Jérusalem-Est.

Le consul général a en fait un rôle inhabituel de représentation politique. Il jouit d’une autonomie exceptionnelle et il est de facto « l’ambassadeur de France en Palestine » bien que sa résidence et ses bureaux soient toujours situés à Jérusalem-Ouest, rue Paul Emile Botta, dans le quartier exclusivement juif d’avant la guerre de 1967.

Le consul n’a aucun contact politique ni avec les ministères israéliens ni avec la mairie de Jérusalem, en dépit du fait qu’elle gère les affaires courantes des résidents palestiniens de la vieille ville.

Tous les contacts diplomatiques avec l’Etat d’Israël relèvent du domaine exclusif de l’ambassade de France à Tel-Aviv.

Après l’établissement de l’Autorité palestinienne en 1993, le Consulat général coopère directement avec la population palestinienne.

Des centres culturels et d’écoles sont ouvertes pour l’étude du français. Des dizaines de bourses sont offertes pour la formation de cadres en gestion administrative, ainsi qu’une aide en matière de sécurité et de défense pour la police palestinienne et les services du renseignement.

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