Daniel Haïk (Qualita). Bilan des relations Israël-Maroc après la guerre Iran-Israël.

Par |2025-06-30T07:57:11+02:0030 Juin 2025|Catégories : DEFENSE|

Le journaliste Daniel Haïk (Qualita) consacre ce lundi matin une émission spéciale.

Thème : L’état des relations Israël-Maroc après le début de la guerre à Gaza et l’Iran.

Interview de Daniel Rouach, Vice-Président de la CCIIM (Chambre de Commerce Israël Maroc) à Tel-Aviv. Le Président de la CCIIM est Yehuda Lancry.

Depuis la reprise de leurs relations diplomatiques en 2020, le Maroc et Israël multiplient les accords dans des secteurs aussi variés que la défense, l’irrigation…

Les groupes israéliens CheckPoint (Cyber), Netafim (ingénierie agricole) poursuivent leur croissance au Maroc.

COOPERATION DE DEFENSE.

Depuis les accords d’Abraham, le Maroc a accéléré ses relations avec Israël dans les domaines militaire, du renseignement et de la surveillance.

L’expertise militaire israélienne, en particulier dans le domaine des drones et de la surveillance du désert, est considérée comme essentielle pour obtenir un avantage opérationnel sur le Front Polisario.

Le Maroc a passé ces derniers mois de nombreuses commandes d’armements auprès de sociétés israéliennes pour plusieurs centaines de millions de dollars.

Depuis la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël en 2020, la coopération en matière de défense s’est intensifiée.

Un exemple? Selon un site marocain sérieux :  » Défense. Le Maroc va s’équiper de 36 canons Atmos 2000 auprès de l’israélien Elbit Systems. Le Maroc a choisi d’équiper ses Forces armées royales (FAR) de 36 pièces d’artillerie autotractées de type Atmos 2000, un système d’origine israélienne monté sur un camion tchèque Tatra ». 

En 2021, un pacte stratégique a été signé, ouvrant la voie à des transferts d’équipements militaires, à la formation et à l’assistance technique.

Selon les données du SIPRI, environ 11 % des exportations d’armes israéliennes ont été dirigées vers le Maroc, mais ce partenariat va au-delà des acquisitions : des projets de production locale de drones sont en préparation.

La coopération militaire avec Israël continue d’alimenter les débats, en particulier dans le contexte sensible du conflit à Gaza.

Malgré ces tensions diplomatiques, Rabat maintient sa stratégie de renforcement capacitaire tout en affichant sa solidarité humanitaire envers la population palestinienne.

LES COOPERATIONS.

ISRAEL AIRCRAFT INDUSTRIES.

Selon Les Echos : « Israel Aerospace Industries (IAI), le plus important groupe d’armement israélien, vient de conclure un accord pour la livraison d’ici à cinq ans de deux satellites « d’observation » de type Ofek 13 (Horizon en hébreu) au Maroc.

Avec un montant d’un milliard de dollars, il s’agit du plus gros contrat entre les deux pays depuis les accords d’Abraham conclus fin 2020, qui ont permis une normalisation des relations entre l’Etat hébreu entre les Emirats, Bahreïn et le Maroc.

Les satellites israéliens vont remplacer ceux produits par Airbus actuellement en activité. Ce marché échappe ainsi au consortium européen ». (La censure militaire israélienne n’a pas permis de confirmer officiellement la transaction pour tenter, sans doute, d’éviter des protestations d’une partie de l’opinion publique marocaine très remontée contre Israël depuis le déclenchement de la guerre contre le Hamas, à la suite des massacres commis par ce dernier le 7 octobre »).

YARIV ELBAZ.

Le Maroc a récemment accordé une licence d’exploitation d’hydrocarbures offshore à la société israélienne NewMed Energy dans une zone de 34 000 km² située dans les eaux du Sahara occidental (a révélé le journaliste Ignacio Cembrero dans un article du site d’information espagnol El Confidencial).

NewMed Energy partage en fait cette licence, officialisée le 17 février, avec Adarco Energy, dirigée par l’homme d’affaires israélo-marocain Yariv Elbaz, qui est, selon El Confidencial, l’un des personnages importants du renforcement des liens entre le Maroc et Israël.

Les deux entreprises se partagent chacune 37,5 % des parts de la licence, appelée “Boujdour Atlantique”, et les 25 % restants reviennent à une institution publique marocaine : l’Office national des hydrocarbures et des mines.

INNOVATIONS.

Le secteur de l’innovation et des investissements représente un axe majeur de collaboration entre le Maroc et Israël.

UM6P Ventures, dès février 2024, a exprimé son intention d’investir dans des entreprises israéliennes spécialisées en biotechnologie, agritech et protéines alternatives. En mai, la présence de quatre entreprises israéliennes au GITEX Africa illustre cette dynamique. De plus, Netafim a inauguré sa première usine au Maroc, créant des emplois et fournissant des équipements d’irrigation avancés aux agriculteurs locaux.

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