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Le ministre de la Défense, Israël Katz, a accusé l’Iran d’avoir franchi des « lignes rouges » en tirant des missiles sur des centres urbains.

Par |2025-06-14T09:37:47+02:0014 Juin 2025|Catégories : DEFENSE|

Après les frappes israéliennes, la riposte de l’Iran fait rage. Téhéran a tiré ce vendredi 13 juin soir une centaine de missiles contre Israël, en riposte aux frappes aériennes israéliennes d’une ampleur sans précédent qui ont visé plus de 200 sites militaires et nucléaires sur le sol iranien.

Les sirènes d’alerte ont retenti à travers tout le pays, tandis que de la fumée s’élevait au-dessus de Tel-Aviv, la grande ville du centre d’Israël, peu après un appel lancé à la population à rejoindre les abris. L’alerte a été abaissée plus tard dans la soirée.

Au moins deux vagues de dizaines de missiles balistiques iraniens ont visé Israël, a annoncé l’armée israélienne tandis que l’Iran a affirmé viser « des dizaines de cibles », « de bases et d’infrastructures militaires » dans le pays.

Selon les urgences israéliennes, citées par le média Haaretz, 40 personnes auraient été blessées les tirs de missiles iraniens, dont 2 se trouvent dans un état critique. 68 personnes ont été tuées et 320 ont été blessées, dont une « large majorité de civils », dans les frappes israéliennes en Iran, a de son côté assuré vendredi l’ambassadeur iranien à l’ONU.

« Un régime maléfique et oppressif ».

Israël s’attend à être exposé « à plusieurs vagues d’attaques iraniennes », avait prévenu le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, après l’attaque massive lancée tôt vendredi à travers l’Iran, qui a tué les plus hauts gradés du pays. L’heure est venue pour les Iraniens de se révolter contre le « régime maléfique et oppressif » qui les gouverne, a déclaré ce vendredi soir Benjamin Netanyahu. Il a affirmé que son pays avait lancé contre Téhéran « l’une des plus grandes opérations militaires de l’histoire » et que les Iraniens devaient s’attendre à davantage de frappes.

L’armée israélienne a annoncé ce vendredi soir avoir « démantelé » une usine d’uranium à Ispahan, dans le centre de l’Iran. Les dégâts sur ces installations comme sur le site de Fordo, au sud de Téhéran, sont mineurs, selon l’organisation iranienne du nucléaire (OIEA).

Plusieurs explosions ont été entendues dans la journée à Téhéran, selon les médias qui ont aussi fait état, notamment, d’une nouvelle frappe sur le centre d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran.  « Nous continuons à pleine force, à un rythme élevé, afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés », a déclaré dans la soirée le chef de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir.

Cette attaque fait suite à des pressions grandissantes exercées sur l’Iran, soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à mener un programme nucléaire civil. L’attaque intervient aussi à deux jours d’un nouveau cycle de négociations indirectes, dont la tenue est désormais incertaine, prévu dimanche à Oman entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien.

« Déclaration de guerre »

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié de « déclaration de guerre » l’attaque israélienne, qui a visé notamment Téhéran et fait 18 morts dans le nord-ouest du pays, selon un média.

Les pompiers ont quant à eux signalé des incidents « majeurs » aux environs de Tel-Aviv, où ils sont notamment intervenus dans un gratte-ciel pour sauver des personnes piégées et éteindre un incendie.

Le ministre de la Défense, Israël Katz, a accusé l’Iran d’avoir franchi des « lignes rouges » en tirant des missiles sur des centres urbains. « Les Etats-Unis aident à abattre les missiles qui visent Israël », a par ailleurs déclaré à l’AFP un responsable américain sous le couvert de l’anonymat, sans donner plus de précision.

Les appels à la désescalade se multiplient à travers le monde. « Mort à Israël, mort à l’Amérique ! », criaient des Iraniens venus manifester dans le centre de Téhéran, où les rues étaient désertes à l’exception de files d’attente devant les stations-service.

« Point de non-retour »

L’armée israélienne a dit disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du « point de non-retour » vers la bombe atomique. Selon elle, « le régime iranien avait un plan concret pour détruire l’Etat d’Israël ». L’armée israélienne a indiqué qu’environ 200 avions avaient participé aux premières heures de l’attaque, à laquelle l’Iran a riposté en lançant « environ 100 drones » vers Israël, qui ont été interceptés.

Tôt ce vendredi, le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, ainsi que d’autres responsables dont le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Ali Hajizadeh, ont été tués dans une frappe sur leur quartier général. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, et six scientifiques du programme nucléaire iranien ont également péri dans des frappes.

Le site de Natanz a été visé « plusieurs fois », selon la télévision d’Etat iranienne, qui a montré une épaisse fumée au-dessus de ces installations. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), « aucune augmentation des niveaux de radiation » n’a cependant été observée à Natanz.

https://www.huffingtonpost.fr

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