Négociations indirectes entre la Syrie et Israël confirmées par le président syrien.
Une journaliste de la chaîne qatarie Al-Araby TV a interrogé le président syrien Ahmed al-Sharaa sur l’existence de négociations indirectes entre la Syrie et Israël. Al-Sharaa a confirmé : « Des négociations indirectes sont en cours par l’intermédiaire de médiateurs pour apaiser la situation et éviter qu’elle ne devienne incontrôlable. »
Le président syrien a ajouté : « Les interventions d’Israël ont violé l’accord de 1974 (sur la séparation des forces). Depuis notre arrivée à Damas, nous avons clairement indiqué que la Syrie reste engagée dans cet accord et que les forces de l’UNDOF doivent retourner à la ligne de séparation. » Al-Sharaa a précisé que son gouvernement tente de communiquer avec tous les pays ayant des relations avec Israël « pour faire pression sur eux afin qu’ils cessent d’interférer dans les affaires syriennes, de violer l’espace aérien et de mener des bombardements. »
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Le nouveau président syrien rencontre Macron lors de sa première visite européenne
Ahmed al-Sharaa, récemment devenu président de Syrie après le renversement du dirigeant de longue date Bachar al-Assad, a été reçu mercredi à Paris par Emmanuel Macron. Cette rencontre marque sa première visite en Europe, malgré les inquiétudes suscitées par les affrontements meurtriers qui ont assombri les premiers mois du nouveau pouvoir syrien.

« Cette rencontre s’inscrit dans l’engagement historique de la France auprès du peuple syrien qui aspire à la paix et à la démocratie, » a déclaré l’Élysée dans un communiqué. En accueillant Sharaa, le président français espère aider les nouvelles autorités à construire « une Syrie libre, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de la société syrienne, » selon un responsable de la présidence française. L’Élysée a toutefois précisé être conscient du « passé » de certains dirigeants syriens et a exigé qu’il n’y ait « aucune complaisance » envers les « mouvements terroristes » opérant en Syrie. Al-Sharaa dirigeait auparavant le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui a mené la chute d’Assad après 14 ans de guerre civile. Cette formation entretenait autrefois des liens avec Al-Qaïda. Le président syrien reste soumis à une interdiction de voyager imposée par l’ONU, et la France a probablement dû demander une exemption aux Nations Unies, comme ce fut le cas lors de ses récentes visites en Turquie et en Arabie Saoudite, selon une source proche du dossier.