En Israël, le milliers de chrétiens, qui n’ont pas du tout apprécié la récente photo-blague de Trump, attendent avec impatience le nom du Pape. Ils espèrent que le successeur de François arrivera à s’entendre avec les autorités israéliennes. Le Vatican est très présent en Israël. De nombreuses propriétés lui appartiennent. Des litiges sans fin existent avec l’Autorité des taxes israéliennes qui tentent d’imposer, sans succès, le Vatican.
Israël compte 177 000 Chrétiens, soit environ 2 % de sa population totale. Parmi eux, 77,5 % sont des Arabes chrétiens qui représentent 7,2 % de l’ensemble de la population arabe d’Israël. 22,5 % des Chrétiens israéliens ne sont pas arabes – soit environ 39 200 personnes.
ACTUALITE. Dans la matinée du vendredi 2 mai, à 10 heures, le président israélien Isaac Herzog s’est rendu à la délégation apostolique à Jérusalem où, reçu par le nonce apostolique en Israël et délégué apostolique à Jérusalem et en Palestine, Mgr Adolfo Tito Yllana, il a signé le registre de condoléances à l’occasion du décès du Pape François.
BFMTV. « À quelques jours du début du conclave mercredi, le suspense demeure entier sur le nom du successeur de François, alors que les cardinaux se sont réunis samedi matin pour la neuvième fois en « congrégation générale ». Au total 177 cardinaux étaient présents, dont 127 électeurs (ceux âgés de moins de 80 ans), a indiqué Matteo Bruni, le directeur du service de presse du Vatican.
Il n’y aura pas de réunion dimanche, jour de célébration des messes. Mais lundi les concertations vont s’accélérer puisque les congrégations générales se réuniront également l’après-midi à 17H00, en plus de leur session du matin.
Ces réunions permettent aux prélats de discuter des défis de l’Église et de partager leurs réflexions – samedi matin les discussions ont abordé la communion, la solidarité entre Églises et le rôle de la Curie notamment.
Mais c’est aussi l’occasion pour un orateur de se montrer particulièrement convaincant, ou de dessiner son profil-type du prochain pape. Samedi « le souhait a été émis d’un prochain pape prophétique » et « que l’Église ne se referme pas sur le cénacle » mais qu’elle « apporte la lumière au monde qui a désespérément besoin d’espoir », a expliqué Matteo Bruni.
Un nouveau pape réformateur?
Devant la salle Paul VI du Vatican où se tiennent les réunions, les cardinaux se font immanquablement poser la question par les journalistes qui attendent de pied ferme les téméraires arrivant à pied.
Sera-t-il dans la lignée du pape François, réformateur à la parole tranchée? « Nous reconnaissons ce qu’il a fait mais aucun pape n’est parfait, personne ne peut tout faire », a affirmé l’archevêque de Singapour William Seng Chye Goh, classé parmi les conservateurs.
« Nous allons trouver la bonne personne pour succéder à Saint-Pierre » à la tête d’une Église comptant quelque 1,4 milliard de catholiques dans le monde, a-t-il ajouté.
De son côté l’archevêque d’Alger Jean-Paul Vesco, classé parmi les progressistes, « espère profondément » un futur pape dans la continuité de François qui « a été comme le père de l’enfant prodigue qui ouvre grand ses bras et son coeur, c’est ça qu’on attend d’un Saint Père ».
Mais avant ce vote historique « on ne se sent pas prêt, bien sûr que non », a-t-il ajouté, expliquant: « on doit découvrir celui que le Seigneur a déjà choisi. On aurait eu besoin de beaucoup plus de temps de prière ensemble, mais je suis sûr qu’au bon moment, on sera prêts et qu’on donnera à l’Église le pape que le Seigneur a voulu ».
Le choix se fera à huis clos, entre les murs de la chapelle Sixtine où s’enfermeront les 133 cardinaux électeurs jusqu’à ce qu’un nom recueille une majorité des deux tiers. Une fumée blanche sortira alors de la cheminée installée sur le toit de la chapelle.
Samedi, le service de presse du Vatican a diffusé un court film témoignant de l’avancée des préparatifs, dans la chapelle où un faux plancher a été construit, des tables aménagées, et le fameux poêle annonciateur du futur pape installé ».