En raison des incendies dévastateurs qui sévissent dans la région de Jérusalem, les autorités ont choisi d’annuler les événements prévus et elles retransmettront à la place les répétitions.

La plupart des personnes à qui cet honneur, considéré comme l’une des plus prestigieuses distinctions israéliennes, est décerné sont des personnalités faisant l’unanimité : anciens otages, héros de guerre, membres de familles endeuillées et icônes culturelles, conformément au thème de cette année : « Les ponts de l’espoir ».

La cérémonie officielle, diffusée simultanément sur les quatre principales chaînes de télévision, a été suivie en direct l’an dernier par plus d’un million d’Israéliens. Alors que traditionnellement, douze personnes sont choisies pour allumer les douze flambeaux – en référence aux douze Tribus d’Israël dans la Bible -, elles sont cette année au nombre de trente-cinq, la ministre des Transports Miri Regev, organisatrice de l’événement, ayant déclaré qu’il était impossible d’en réduire le nombre.

 

Parmi les personnalités les plus connues qui montent sur scène, citons la chanteuse Zehava Ben, les basketteurs Omri Casspi et Deni Avdija, le médaillé olympique Oren Smadga, les ex-otages Emily Damari et Eli Sharabi, ainsi que Rachel Edry, héroïne du 7 octobre.

Les deux personnalités ayant suscité le plus de controverses sont diamétralement opposées : Dana International, gagnante de l’Eurovision et icône transgenre, et Ben Shapiro, commentateur (très) conservateur américain.

Dana International, qui a remporté l’Eurovision en 1998 avec sa chanson « Diva », est sans doute la personnalité transgenre la plus connue d’Israël et une icône de la communauté LGBTQ+ tant dans son pays qu’à l’étranger.

Initialement, Dana International avait décliné l’invitation à allumer un flambeau, affirmant qu’elle ne souhaitait pas être reconnue uniquement en tant qu’artiste et non en tant que militante. Mais face à un déferlement de réactions positives et négatives, la chanteuse a fait volte-face, écrivant sur les réseaux sociaux : « J’ai toujours cru qu’on pouvait changer la réalité, qu’on pouvait connecter les gens, qu’il fallait accepter tout le monde. Parfois, pour y parvenir, il faut se battre. La lutte pour le changement emprunte de nombreuses voies. »

Le choix de Dana International a été contesté par des groupes conservateurs israéliens ainsi que par le député ouvertement homophobe Avi Maoz.

Si Dana International a finalement accepté de participer à la cérémonie cette année, la chanteuse Yardena Arazi a décliné l’invitation, invoquant la « période d’instabilité politique » que traverse Israël. Elle a écrit sur les réseaux sociaux qu’elle était « peinée » par la réalité actuelle et qu’elle espérait « des jours meilleurs et plus unis, où l’esprit politique redeviendrait une valeur fondamentale de la vie publique israélienne ».

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