Texte de Simon Moos, véritable star des réseaux sociaux, sur son compte Twitter. Diplômé du King’s College de Londres en Philosophie, Politique et Économie, Simon Moos est rédacteur en chef d’IN+, un média en ligne traitant des grands sujets de société à travers le prisme d’une ligne de défense des valeurs occidentales. 

Cher Monsieur Patrick Klugman.

(A SAVOIR. Patrick Klugman a représenté les entreprises israéliennes et la Chambre de commerce France-Israël dans les référés concernant les salons Eurosatory et Euronaval. Un trophée lui a été attribué par la CCFI. Patrick Klugman est un avocat au barreau de Paris et un homme politique français. Ancien président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), il est un militant antiraciste. )

TEXTE DE SIMON MOOS. :  « Vous vous dites « déçu » de moi. Par correction, j’ai jusqu’ici accepté le soutien que vous sembliez apporter à mes prises de parole sur Israël, surtout dans un contexte qui obligeait (et oblige toujours) à l’union sacrée. Mais j’avoue ne l’avoir nullement accueilli avec fierté. Puisque vous jugez bon de briser cette union de circonstance en me dispensant des leçons de morale aussi acerbes que grossières, sur la base d’une simple divergence d’opinion, permettez-moi de crever l’abcès et de clarifier les choses. À l’heure où tous les voyants sont au rouge en France, la bienséance voudrait que vous profitiez de cette période pour vous mettre en retrait du commentariat public et engager, enfin, votre propre introspection. Si cet exercice vous est trop douloureux, ayez au moins la décence de ne pas sermonner ceux qui s’échinent à résister, comme ils le peuvent, au désastre auquel vous et vos semblables idéologiques nous avez condamnés.

Vous avez l’audace de me faire la leçon sur la manière de combattre Rima Hassan et lutter contre l’antisémitisme, mais dois-je vous rappeler que vous êtes en partie responsable de leur montée en puissance ? Vous qui avez été, en votre temps, de toutes les chimères multiculturalistes, de toutes les naïvetés bien-pensantes, des délires Black-Blanc-Beur et SOS Racisme. Vous qui, aux côtés du Parti socialiste, avez défendu les associations pro-immigration, culpabilisé et diabolisé leurs opposants clairvoyants, décoré le dictateur palestinien Mahmoud Abbas…
Vous avez pavé l’enfer que nous vivons aujourd’hui. Il vous est bien aisé, désormais, de dénoncer le « clientélisme » de la France insoumise et d’invoquer à tout rompre le respect de la laïcité et de la République. Mais dois-je vous rappeler que c’est par votre entremise politique que vous et vos pairs avez fourni à cette mouvance sa clientèle ? Mesurez-vous seulement le degré de responsabilité que votre microcosme porte dans la situation actuelle ? « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », attribue-t-on approximativement à Bossuet. J’ajouterais qu’Il doit aussi s’amuser de ces capitaines aveugles qui, une fois leur navire échoué, prétendent encore pouvoir donner le cap. Que des figures publiques comme la vôtre — qui se sont trompées sur à peu près tout — continuent à distribuer les bons et mauvais points sur le ton suffisant qui les caractérise, alors même que le réel vous donne tort depuis vingt ans, en exaspère plus d’un. Et on le comprend.
Claquemuré dans votre idéologie fossile, vous n’avez jamais eu le courage de mettre à jour vos doctrines. Permettez-moi de le faire à votre place. L’époque où nous nous laissions impressionner par une gauche moralisatrice est révolue. Oui, cette époque où vous vous offriez des frissons contestataires à bas prix, où vous jouiez aux résistants contre une extrême-droite insignifiante, tout en fermant les yeux sur les menaces d’un islam politique croissant, nourri par un bouleversement démographique que vous avez prôné. Nous payons aujourd’hui le confort dogmatique et la vertu ostentatoire dans lesquels vous vous êtes si longtemps complu. Vous vous dites « déçu » par mes prises de position. Mais pour qui vous prenez-vous, au juste ? Pensiez-vous sérieusement qu’un jeune homme profondément enraciné dans son identité française et juive attendrait une quelconque approbation d’un des artisans de la ruine qu’il dénonce ? Vous avez vu faux hier, et vous prétendez voir juste aujourd’hui ? Non merci. À notre tour ».
Patrick Klugman
@PKlugman
En réponse à @smoos_tweets
Quel naufrage et quelle déception. Le pire c’est l’étalage de son ignorance sur un sujet qui méritait mieux.
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