Patrick Drahi va céder 45% d’Altice à ses créanciers.

Un accord permettra à l’homme d’affaires de garder le contrôle sur la maison-mère de SFR tout en réduisant l’endettement de celle-ci de 8,6 milliards d’euros. Ses créanciers vont également obtenir 2,6 milliards d’euros en cash.

Patrick Drahi va céder 45% d'Altice à ses créanciers

Le milliardaire Patrick Drahi a finalement trouvé un terrain d’entente avec ses créanciers en acceptant de leur transférer 45% du capital d’Altice France et de leur verser 2,6 milliards d’euros en liquidités. Cela lui permet de rester aux commandes du groupe dont il est l’actionnaire majoritaire.

Des échéances de remboursement repoussées

En contrepartie, ses créditeurs (qui représentent 17 fonds d’investissements) ont accepté de réduire de 8,6 milliards d’euros la dette d’Altice (holding propriétaire entre autres de l’opérateur télécoms SFR) qui s’élève à 24 milliards d’euros. De plus, la maturité de la dette serait également augmentée de trois à six ans avec des échéances repoussées à 2028-2033, alors qu’aucun rendez-vous majeur de remboursement n’est prévu avant 2030. Quant à la charge annuelle des intérêts, qui atteignait 1,5 milliard d’euros avant restructuration, elle devrait diminuer de 400 millions.

Les négociations autour du plan de structuration proposé par Patrick Drahi ont commencé au début de cette année. Le milliardaire, qui a dû se séparer de son pôle média BFMTV-RMC et d’une partie des data centers de SFR en 2024, était en quête d’une solution urgente qui lui permettrait de rester aux manettes de son groupe tout en le sauvant. Dans un communiqué publié aujourd’hui, Altice France s’est fait l’écho de l’accord, invitant l’ensemble des créanciers (400 au total) à le parapher d’ici au 12 mars prochain.

Arthur Dreyfuss, le PDG d’Altice France, s’est exprimé à ce sujet dans une interview accordée ce matin au journal Les Echos, affirmant que l’accord permet au groupe et à SFR d’ouvrir un nouveau chapitre. « En 2025, l’entreprise enregistrera une croissance soutenue et s’appuiera sur une structure financière solide. D’ici à quelques mois et la finalisation de l’accord, la structure financière d’Altice France s’avérera tout à fait classique, avec un levier d’endettement de quatre fois l’Ebitda, usuel dans le secteur des télécoms.

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