Macron dénonce la « minimisation » des crimes du Hamas et l’antisémitisme persistant.
« L’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre a changé la face du monde et nos sociétés », a déclaré le président lors de la remise du Prix Ilan Halimi


Le président Emmanuel Macron a fermement condamné jeudi la tendance de « certains » acteurs politiques à minimiser, voire à passer sous silence, les crimes perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, particulièrement les violences sexuelles.
« L’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre a changé la face du monde et nos sociétés », a déclaré le président lors de la remise du Prix Ilan Halimi, une récompense destinée aux projets pédagogiques luttant contre l’antisémitisme et le racisme.
Le chef de l’État a particulièrement insisté sur « les actes de barbarie » et « les crimes sexuels pratiqués sur des femmes, y compris très jeunes, trop souvent passés sous silence ». Il a dénoncé le « sentiment de solitude » des victimes, parfois « invisibilisées » ou « stigmatisées » par certains acteurs du débat public.
Dans un discours ciblé, Macron a critiqué à la fois La France insoumise, accusée d’ambiguïté pour son refus de qualifier le Hamas d’organisation « terroriste », et le Rassemblement national, dont il pointe les « tentatives de respectabilité » malgré une « ambiguïté » persistante dans la lutte contre l’antisémitisme.
« L’antisémitisme d’hier mais aussi celui d’aujourd’hui reposent toujours sur le même présupposé : les juifs sont forcément responsables, forcément coupables parce que juifs », a-t-il souligné, dénonçant un « essentialisme qui oppose l’universalisme républicain » et qui « nourrit tous les discours complotistes ».
Le président a choisi la remise du Prix Ilan Halimi, en mémoire du jeune homme torturé à mort en 2006, pour réaffirmer l’engagement de la France : « Nous avons un devoir d’histoire, de vérité, de mémoire mais surtout un devoir d’action ». Il a martelé que « la France ne laissera rien passer de l’antisémitisme ».