Lundi a ouvert à Paris le Sommet international pour l’action sur l’intelligence artificielle. Durant quelques jours, il sera question des interactions entre l’IA et les sciences ou la culture. Et ce mardi, en plus des grands noms du secteur, une centaine de chefs d’État et de gouvernement seront rassemblés au Grand Palais. De nombreux israéliens nous ont confirmé leur présence au Sommet.
Israël se classe parmi les 10 meilleurs écosystèmes en matière d’IA. Selon le rapport établi par RISE Israel – précédemment connu sous le nom de Start-up Nation Policy Institute (SNPI) – et Google, les taux de croissance israéliens dans les investissements globaux associés à l’IA sont imporatants. De nombreuses start-ups sont spécialisées dans le développement de technologies liées à l’IA.
« La révolution de l’IA est un fait, et Israël ne peut pas se permettre de ne pas être leader dans ce domaine », a déclaré le président de RISE Israël, le professeur Eugene Kandel. « Au-delà de l’importance de garder intacte la compétitivité d’Israël au sein de cette course mondiale, l’adoption de l’intelligence artificielle pourrait considérablement améliorer la qualité de vie des Israéliens. »
LE PLUS.
Le vice-président américain J.D. Vance participera au sommet de Paris. De par son passé dans le hightech il connait parfaitement les israéliens.Il aura l’occasion de rencontrer des israéliens.
L’événement de Paris va réunir à partir de ce jour chefs d’État, dirigeants d’entreprises, scientifiques (dont des israéliens) et membres de la société civile avec pour ambition d’inscrire la France et l’Europe sur la carte mondiale de l’IA.
Parmi les figures attendues au Sommet figurent plusieurs grands noms de la tech américaine, notamment Sam Altman (OpenAI), qui a visité Israël plus d’une fois, Sundar Pichai (Google). La présence du propriétaire de X, Elon Musk, à Paris n’a pas été confirmée.
Le sommet est co-présidé par l’Inde, représentée par son Premier ministre Narendra Modi, un grand ami d’Israël. Narendra Modi a déjà attiré toute l’élite israélienne de l’I.A. dans son pays. Une stratégie Win-Win (gagnant-gagnant).
Le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang, le chancelier allemand Olaf Scholz vont compter également parmi les participants.
Face aux investissements massifs des États-Unis, qui prévoient $500 milliards pour le développement des infrastructures d’IA, et à l’essor rapide de la start-up chinoise DeepSeek dans l’IA générative, la France espère provoquer un « réveil européen ». Israël est déjà en action dans l’IA depuis bien longtemps.
ISRAËL INVESTISSEURS.
Les investisseurs les plus actifs à ce jour dans le domaine de l’IA israélienne sont: Microsoft Accelerator, JVP, Nielsen Innovate, OurCrowd, Magma, Venture Partners, UpWest Labs, Aleph, Glilot Capital Partners et Horizons Ventures.
Des géants comme Apple, Microsoft et Google se font concurrence pour engloutir les startups israélienne de l’IA et attirer les meilleurs talents.
G. Les sociétés israéliennes les plus profitables œuvrant dans le domaine de l’intelligence artificielle couvrent des sujets variés : la reconnaissance faciale (Cortica), la détection de comportements frauduleux sur internet ou en entreprise (Riskifield – Fortscale), ou encore l’optimisation d’achat et revente d’entreprises (Leadspace).
Des centaines de start-ups travaillant sur l’intelligence artificielle sont ainsi recensées en Israël ; parmi elles, plusieurs centaines ont déjà levé près de $10 milliards.
En Israël, quatre universités se démarquent sur l’intelligence artificielle : l’Université Bar-Ilan, l’Université de Ben-Gurion du Néguev, le Technion et l’Université hébraïque de Jérusalem. Tel-Aviv University se distingue également. L’intelligence artificielle fait l’objet de plusieurs centaines de publications par an en Israël.
(Sources complémentaires à la Rédaction de cet article : Samuel Cousin, post-doctorant à l’Institut Weizmann)