SYNTHESE DU JOURNAL LE MONDE. Le président américain a évoqué une présence américaine « sur le long terme » sur le territoire palestinien, lors d’une conférence de presse commune avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a considéré que « c’est quelque chose qui pourrait changer l’histoire ».
« Make Gaza beautiful again » : Marco Rubio réagit à l’annonce de Donald Trump
« Gaza DOIT ÊTRE LIBÉRÉE du Hamas », a réagi le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, après l’annonce de Donald Trump concernant un « contrôle » américain de Gaza. « Comme [le président américain] l’a déclaré aujourd’hui, les Etats-Unis sont prêts à prendre les devants et à rendre à Gaza sa beauté [« make Gaza beautiful again », dans la version originale du message]. Notre objectif est d’instaurer une paix durable dans la région pour tous les peuples », a posté sur X le responsable.
L’Arabie saoudite répond à Donald Trump et dément ses affirmations
Dans un communiqué publié dans la nuit sur X, le ministère des affaires étrangères saoudien a répondu aux déclarations de Donald Trump. Plus tôt, mardi, avant son entretien en tête à tête avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et avant leur conférence de presse commune, le président américain avait répondu à des questions de journalistes du bureau Ovale.
Donald Trump avait alors affirmé que Riyad ne réclamait plus la création d’un Etat palestinien comme une condition sine qua non pour la normalisation des relations avec Israël – une déclaration qui s’opposait aux positions exprimées précédemment par Riyad.
Dans sa réponse publiée dans la nuit, l’Arabie saoudite a démenti les propos de M. Trump, écrivant : « Le ministère des affaires étrangères affirme que la position du royaume d’Arabie saoudite sur la création d’un Etat palestinien est une position ferme et inébranlable. »
Le texte précise que le prince héritier Mohammed Ben Salman (« MBS ») a affirmé « cette position de manière claire et explicite qui ne permet pas d’interprétation ». Il est rappelé qu’en septembre 2024, le dirigeant saoudien avait ainsi affirmé « que le royaume d’Arabie saoudite n’arrêtera pas son travail inlassable en vue de l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Jérusalem-Est et qu[’il] n’établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans ça ». Deux mois plus tard, « MBS » avait répété que le pays poursuivait ses efforts en ce sens.
« Le royaume d’Arabie saoudite répète également sa déclaration antérieure de rejet absolu de toute atteinte aux droits légitimes du peuple palestinien, que ce soit par le biais de politiques de colonisation israéliennes, de l’annexion de terres palestiniennes ou de tentatives de déplacer le peuple palestinien de ses terres, peut-on lire dans le communiqué de cette nuit. Le royaume affirme que cette position ferme n’est pas sujette à négociation ou à surenchère, et qu’une paix durable et juste ne peut être obtenue sans que le peuple palestinien obtienne les droits légitimes auxquels il prétend, conformément aux résolutions internationales. Cela a été expliqué précédemment à l’administration américaine précédente et à l’administration actuelle. »
Une « prise de contrôle sur le long terme » de la bande de Gaza par les Etats-Unis, explique Donald Trump
Donald Trump a poursuivi ses explications sur l’idée de « prendre le contrôle de la bande de Gaza ». « Je vois une situation de propriété [des Etats-Unis] sur le long terme » de la bande de Gaza et « je vois ça apporter une grande stabilité à cette partie du Moyen-Orient, et peut-être à tout le Moyen-Orient. Tous ceux à qui j’ai parlé aiment l’idée que les Etats-Unis prennent le contrôle de ce territoire », a affirmé le président américain. « Ce n’est pas une décision prise à la légère », a-t-il insisté.
En fin de conférence de presse, Donald Trump a aussi dit imaginer faire de Gaza « la Riviera du Moyen-Orient » et a affirmé vouloir se rendre prochainement en Israël, à Gaza et en Arabie saoudite.
Benyamin Nétanyahou dit vouloir « poursuivre » dans la voie proposée par Donald Trump
Au sujet du plan de Donald Trump pour la bande de Gaza, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé : « Nous en parlons, il l’étudie avec ses collaborateurs, son équipe. Je pense que c’est quelque chose qui pourrait changer l’histoire. Et cela vaut la peine de poursuivre dans cette voie. »
Le plan de Donald Trump pour Gaza pourrait « changer l’histoire », estime Benyamin Nétanyahou
Benyamin Nétanyahou affirme qu’un accord entre l’Arabie saoudite et Israël « va se faire »
Benyamin Nétanyahou a affirmé qu’un accord de normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël allait « se faire », lors de sa conférence de presse à la Maison Blanche au côté du président américain, Donald Trump. « Je pense qu’une paix entre Israël et l’Arabie saoudite n’est pas seulement faisable, je pense qu’elle va se faire », a-t-il déclaré.
Donald Trump, « le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche », dit Benyamin Nétanyahou
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a salué mardi le soutien indéfectible de Donald Trump à Israël. « Je l’ai déjà dit, je le répète : vous êtes le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche », a-t-il affirmé, en saluant la capacité du milliardaire républicain à « penser de manière différente ».

« Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec », dit Donald Trump
« Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec. Nous la posséderons et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes », a déclaré le président américain, lors d’une conférence de presse au côté du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, ajoutant que les Etats-Unis allaient « aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits », afin de développer économiquement le territoire.
« Gaza ne doit pas être reconstruite et occupée par les mêmes personnes [le Hamas] », a ajouté Donald Trump. Il a expliqué que la reconstruction de Gaza pourrait être « financée par les pays voisins, qui ont beaucoup d’argent à disposition ».
Donald Trump dit que les Etats-Unis vont « prendre le contrôle de la bande de Gaza »
Les dirigeants mondiaux doivent « respecter » la volonté des Palestiniens de vivre à Gaza, insiste leur ambassadeur à l’ONU
Les dirigeants du monde devraient « respecter les souhaits » des Palestiniens qui « adorent » vivre à Gaza, a déclaré mardi l’ambassadeur palestinien à l’ONU après des propos de Donald Trump assurant que les habitants du territoire dévasté « adoreraient » le quitter.
Les Palestiniens « veulent reconstruire Gaza, reconstruire les écoles, les hôpitaux, les routes, les infrastructures, les bâtiments et les maisons, parce que c’est leur place, et ils adorent vivre là. Je pense que les dirigeants et les peuples devraient respecter les souhaits du peuple palestinien », a insisté Riyad Mansour devant la presse. « Notre pays et notre maison, c’est la bande de Gaza, elle fait partie de la Palestine », a-t-il ajouté, interrogé sur les déclarations du président américain.
Même avec les destructions infligées dans le nord du territoire, « les Palestiniens ont choisi d’y retourner », a-t-il noté, évoquant les centaines de milliers de personnes ayant fait à pied le trajet du sud vers le nord après l’entrée en vigueur, le 19 janvier, du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Donald Trump a proposé de transférer les Palestiniens de la bande de Gaza dans des lieux « plus sûrs » comme l’Egypte ou la Jordanie. « L’Egypte a donné une réponse claire, la Jordanie a donné une réponse claire, et la réponse est un rejet d’un déplacement du peuple palestinien de la bande de Gaza », a insisté Riyad Mansour.
Donald Trump met en garde Téhéran

Donald Trump a mis en garde l’Iran lors de sa rencontre avec la presse dans le bureau Ovale aux côtés de Benyamin Nétanyahou, avant la réunion entre les deux responsables.
« Ils ne sont pas faibles », a-t-il déclaré. « Ils sont très forts actuellement, et nous ne leur permettrons pas de se doter de l’arme nucléaire. C’est très simple. »
Il a, en revanche, salué le Qatar, qui « essaie vraiment d’aider » dans le cadre des négociations sur le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. « Je les connais bien et ils font tout ce qu’ils peuvent. La situation est très difficile, mais ils essaient vraiment d’aider », a déclaré le président américain.
Au sujet de l’Arabie saoudite, il a affirmé que Riyad ne réclamait plus la création d’un Etat palestinien comme une condition sine qua non pour la normalisation des relations avec Israël – une déclaration qui s’oppose aux positions exprimées précédemment par Riyad.
« Nous allons essayer » de poursuivre la trêve, dit Benyamin Nétanyahou
Interrogé sur son optimisme quant à la poursuite de la trêve, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré à l’Agence France-Presse : « Nous allons essayer. »
« C’est l’une des choses dont nous allons parler. Quand Israël et les Etats-Unis travaillent ensemble, et que le président Trump et moi travaillons ensemble, les chances augmentent beaucoup », a-t-il dit.
Gaza, un « chantier de démolition » où « on ne peut pas vivre », dit Donald Trump, poussant les Palestiniens à partir ailleurs
Donald Trump persiste et signe : les Palestiniens « adoreraient quitter » la bande de Gaza dévastée, a-t-il dit mardi en recevant le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, au moment où reprennent de délicates négociations sur la poursuite du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Le président américain, qui a parlé de faire « le ménage » dans le territoire palestinien ravagé par quinze mois de guerre, a estimé que les Palestiniens vivaient « en enfer » et seraient « ravis » d’aller ailleurs s’ils en avaient la possibilité, évoquant un « chantier de démolition ».
« On ne peut pas y vivre », a-t-il lancé du bureau Ovale aux côtés de M. Nétanyahou. « J’espère que nous pourrons faire quelque chose de vraiment bien, de vraiment bon, ou alors ils ne voudront pas revenir, a encore déclaré M. Trump. Pourquoi voudraient-ils revenir ? Cet endroit a été un véritable enfer. »
Donald Trump a suscité récemment une vague d’indignation internationale en proposant de faire « tout simplement le ménage » dans la bande de Gaza et de transférer ses habitants dans des lieux « plus sûrs », comme l’Egypte ou la Jordanie. Les deux pays se sont opposés à ce plan.