De nouvelles révélations mettent en lumière le rôle personnel joué par Benjamin Netanyahou dans le transfert controversé de fonds qataris au Hamas à Gaza. Selon des sources proches du dossier, l’ancien Premier ministre israélien serait intervenu directement auprès de l’administration américaine pour faciliter ces transferts d’argent, a révélé samedi matin le quotidien Maariv.
L’affaire remonte à 2018, lorsque l’Autorité palestinienne a cessé de verser les salaires à Gaza, arguant que cet argent finançait le Hamas. Face à cette situation, Netanyahou aurait alors cherché une solution alternative pour maintenir une stabilité précaire à Gaza.
C’est dans ce contexte que le Qatar entre en scène. Sollicité par Netanyahou, l’émirat aurait accepté en principe de financer Gaza, mais se heurtait à un obstacle majeur : le Hamas figurait sur la liste américaine des organisations terroristes, rendant tout transfert de fonds passible de sanctions. Netanyahou serait alors intervenu personnellement auprès de Washington pour obtenir une dérogation spéciale permettant au Qatar de transférer de l’argent au Hamas sans risquer de représailles américaines. L’administration américaine aurait accédé à cette demande, ouvrant la voie aux désormais célèbres « valises d’argent qatari » acheminées régulièrement à Gaza. Ces révélations soulèvent de nouvelles questions sur la stratégie de Netanyahou vis-à-vis du Hamas. Ses détracteurs l’accusent d’avoir indirectement contribué au renforcement militaire du groupe terroriste dont la capacité offensive s’est considérablement accrue depuis 2018. Ces transferts d’argent se sont poursuivis même après le départ de Netanyahou, y compris sous le gouvernement Bennett-Lapid qui avait pourtant promis d’y mettre un terme.