Ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’armement d’Israël savent qu’à ses origines, la France en général et Dassault en particulier, ont joué un rôle non négligeable dans la création de son industrie de défense et il y a quelques années, les Dassault Ouragan, Mystère IV, Super Mystère B.2, et Mirage III volèrent sous la cocarde à étoile de David.
La mise en place d’un embargo par le général de Gaulle en 1967 a cependant rompu cette relation qui continua pendant de façon non officielle. Israël Valley a relaté récemment l’aventure de l’avion Kfir qui présente plus que des ressemblances avec le Mirage V, mais ensuite, chaque pays a mené son chemin séparément, Israël et la France se retrouvant même parfois concurrent sur des marchés d’armement.
Cependant, l’apparition future du modèle Rafale F5 peut changer la donne. Personne ne sait vraiment à quoi va ressembler cet appareil surnommé le « Super Rafale » qui n’entrera en service dans l’Armée de l’Air française vers l’année 2034, mais ses certains de ses équipements annoncés ne peuvent qu’intéresser Israël comme le futur radar à assistance par intelligence artificielle RBE2-XG. Il est présenté comme une avancée majeure dans la technologie des radars à antenne active, supérieur aux modèles américains qui est actuellement le seul et unique fournisseur de l’état hébreu en avions de combat.
L’influence des USA en Israël qui se fait déjà ressentir dans le « blocage » d’Airbus en Israël va faire que Boeing et Lockheed-Martin vont continuer à rester ses fournisseurs exclusifs, mais les choses changent, tant aux Etats-Unis, en France qu’en Israël, d’autant qu’il est question de Dassault Aviation dont on a vu ci-avant qu’il avait une place à part. De plus, les risques d’embargo qui surgissent de pays amis ces derniers temps montrent que ne dépendre que d’un fournisseur présente des risques.
Ces réflexions doivent être accompagnées du fait qu’à l’horizon 2035-2040, l’armée de l’air israélienne, Heyl Ha’Avir, aura besoin d’un nouvel avion de combat ultramoderne afin de remplacer ses Lockheed-Martin F-16I Sufa qui seront alors vieillissants et, sur le papier, le Rafale F5 pourrait répondre à ses attentes.
Pour autant, toute annonce ne pourrait qu’être prématurée. Les médias israéliens s’intéressent à l’avion français mais aucune formulation officielle n’a été faite autour de ce Rafale F5.
Comme l’a écrit Molière : « On n’exécute pas tout ce qui se propose ; Et le chemin est long du projet à la chose« .
Source : Avions légendaires & Israël Valley