Les responsables israéliens de Tsahal en sont persuadés : « Le terrain de golf de Beyrouth est un site de lancement de missiles du Hezbollah ».

Par |2024-09-01T09:16:46+02:001 Sep 2024|Catégories : DEFENSE|

Israël voit l’unique 18-trous du Liban, situé au cœur du fief du Parti de Dieu dans la capitale libanaise, comme un site dont l’organisation pro-iranienne pourrait se servir contre lui. Dernière péripétie pour un lieu témoin privilégié des tourments du pays, écrit “The Economist”.

Le 6 août dernier, un think tank israélien rappelait que ce vaste espace vert était considéré comme un site potentiel de lancement de missiles que le Parti de Dieu pourrait utiliser.

En 2018, lors d’un discours à l’Assemblée générale des Nations unies, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait montré, photos satellite à l’appui, que des sites de stockage de missiles se trouvaient tout près du golf.

Des accusations que réfute le président du club et de la Fédération libanaise de golf, Karim Salaam, dans The Economist :

“Il [Nétanyahou] nous accuse d’être un lieu où l’on stocke des armes. […] Non, c’est un lieu où l’on enseigne aux enfants les valeurs, l’éthique et le golf.”

“Baromètre du Liban”

Il faut dire que le golf de Beyrouth se trouve dans un secteur particulier. Il est situé au cœur de Dahieh – “banlieue” en arabe –, qui désigne le faubourg sud de la capitale libanaise, “quartier à majorité chiite et bastion du Hezbollah”. C’est là, à quelques centaines de mètres du golf, que se trouvait Fouad Chokr lorsqu’il a été tué dans une frappe aérienne.

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Et puis, précise le magazine, “dès le premier trou, vous pouvez, si vous le souhaitez, jouer un wedge dans l’enceinte de l’ambassade iranienne”. Pour Karim Salaam, le golf de Beyrouth, “l’un des rares endroits tranquilles dans une ville animée et congestionnée”, est “un baromètre du Liban” et de son histoire tourmentée. Son tableau d’honneur et ses “quelques blancs” durant les années de guerre civile en témoignent.

À une certaine époque, le golf accueillait “des ambassadeurs, des négociateurs et même Sean Connery”. Aujourd’hui, il a beaucoup moins de visiteurs. Karim Salaam lutte pour “le maintenir en vie” dans ce Liban “en proie aux conflits et à un effondrement financier”. S’il réussissait son pari dans ce contexte, cela voudrait dire que “ce pays a peut-être un avenir”. (Courrier international)

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