Bombe, contrôle à distance et IA : comment le Mossad a éliminé en Iran le leader du Hamas.

La bombe a été déclenchée à distance par des agents du Mossad présents sur le sol iranien, après qu’ils aient reçu des informations confirmant la présence d’Haniyeh dans la pièce

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Selon un article exclusif d’Axios et de son journaliste Ravid Barak, confirmé par deux sources, le Mossad israélien a bien éliminé le leader politique du Hamas, Ismail Haniyeh, en faisant exploser un engin explosif préalablement placé dans sa chambre à coucher dans une résidence officielle du gouvernement iranien à Téhéran.

L’explosion qui a tué Haniyeh s’est produite mardi soir, mais l’annonce officielle de sa mort n’a été publiée que plusieurs heures plus tard, mercredi matin. Initialement, le Hamas avait déclaré qu’Haniyeh avait été tué dans une frappe aérienne israélienne, envoyée d' »un pays tiers ».

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Les sources ont révélé que les services de renseignement israéliens avaient identifié l’établissement exact – et même la chambre précise – où Haniyeh séjournait lors de ses visites à Téhéran et y ont posé une bombe. La bombe, décrite comme un dispositif de haute technologie utilisant l’intelligence artificielle, a été posée dans la chambre à l’avance. Elle a été déclenchée à distance par des agents du Mossad présents sur le sol iranien, après qu’ils aient reçu des informations confirmant la présence d’Haniyeh dans la pièce. L’article confirme qu’Israël n’a pas informé les États-Unis, ni aucun autre allié, de sa volonté d’éliminer Haniyeh.

AFP
Des Iraniens brandissent des drapeaux palestiniens et des portraits du chef du Hamas, Ismail HaniyeH, lors d’une manifestation sur la place de Palestine, dans la capitale Téhéran, le 31 juillet 2024AFP

Le porte-parole des Forces de défense israéliennes, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré lors d’un point de presse jeudi qu’il n’y avait eu aucune frappe aérienne ou attaque de missiles israélienne au Moyen-Orient mardi soir, à l’exception de celle à Beyrouth.  Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui dirige directement le Mossad, aurait pris lui-même la décision d’éliminer Haniyeh, révèle encore l’article.

Enfin, contrairement aux informations qui circulent, la position du Mossad était que Haniyeh avait une vision plus dure que le leader du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, sur la conclusion d’un accord et qu’il compliquait les pourparlers : « Haniyeh présentait un visage pragmatique aux médiateurs, mais en interne, au sein du Hamas, il menait une ligne dure », a déclaré la source.

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