LA CHRONIQUE DE JULIEN ROITMAN
Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Israël-France (CCIIF) à Tel-Aviv.
ASTERRA
La société israélienne Asterra a développé un système original couplant données radar par satellite et IA pour évaluer le taux et le type d’humidité des sols en profondeur. Inspirés de la technologie de recherche d’eau sur les autres planètes, ses algorithmes permettent une remarquable amélioration du rendement de la distribution d’eau en détectant les fuites et en évaluant les défauts des canalisations.
Cette capacité à voir à travers le sol de jour comme de nuit, quels que soient les obstacles ou les conditions climatiques, est également un atout précieux pour les ingénieurs et les opérateurs de maintenance : ils peuvent voir où l’humidité s’accumule sous et autour des zones critiques et des infrastructures, et prendre sans délai les décisions de réparation. Sont concernés le ferroviaire bien sûr, mais aussi tous les terrains urbains et industriels.
Opérationnelle depuis 8 ans, Asterra présente un solide bilan avec plus de 600 clients dans 64 pays et près de 120.000 fuites identifiées. C’est aussi un des acteurs qui comptent dans la sauvegarde de l’environnement et la préservation des ressources : ses interventions auraient permis de réduire de 280.000 tonnes les émissions de CO2 et d’économiser 2 milliards de m3 d’eau ainsi qu’un million de MWH.
Pour ses fondateurs Lauren Guy et Eran Nevo, Asterra est inspiré de Astra, Astérion (un des dieux-fleuves grecs) et Terra. Peut-être inconsciemment aussi de l’hébreu Séter (ce qui est caché). En Israël le futur s’appuie bien souvent sur le passé…